2023-12-23 BASSAGODA DEPUIS ALBANYA

Cette dernière randonnée de l'année, dont j'étais absente, a réuni 6 participants.

Roland, que je remercie, m'a envoyé ses photos et le parcours.

< Départ à pieds du Mas Nou, passage par le Refuge de Bassagoda, le Coll de Bassagoda, le Plat des Batteries et le sommet du Bassagoda où une crèche avec l'Ange Gabriel avait été déposée.

Superbe journée ensoleillée, avec, cependant, les derniers mètres un peu difficiles. >

                          H.R

2023-12-14 (Après-midi) PESSEBRES D'OLOT

Le bus nous a déposés en plein centre d'Olot, devant le Restaurant "La Quinta Justa", où une salle, sur les 5 que compte cet établissement spacieux et réputé, nous était réservée.

Sa "cuisine volcanique" se veut le reflet d'une cuisine traditionnelle catalane alliée à une cuisine moderne, avec des apports de la Garrotxa, des touches d'influence méditerranéenne et la présence de produits de proximité.

Nous y avons dégusté le délicieux repas "Traviata", auquel nous pouvons seulement reprocher son service rapide.

La Ville d'Olot, Capitale de la Garrotxa, Chef-Lieu du District Judiciaire de la Province de Gérone, d' une population de 37975 habitants en 2023, est traversée par le Fluvià et se situe à 443 m d'altitude.

Elle fait partie du Parc Naturel de la Zone Volcanique de la Garrotxa.

Elle est nommée "Ville des Volcans" car se trouvent sur son territoire 4 volcans : le Montolivet, le Montsacopa, la Garrinada et le Bisaroques.

A proximité se trouve un riche patrimoine naturel, avec de nombreuses sources, les Marais de la Deu, la Moixina (une forêt marécageuse), la Fageda d'en Jordà, et les volcans de Sta Margarida et du Croscat.

Le nom d'Olot est cité la première fois en 872. La ville restera peu de temps sous la domination du Monastère de St Aniol d'Aguja et passera sous celle des Comtes de Besalu. Ils l'offriront plus tard à l'Abbaye Sta Maria de Ripoll. Y seront ajoutées une donation de la Vicomtesse de Bas et celle des Seigneurs del Coll de la Paroisse de St Andreu. Cela créera un ensemble important au centre de la Garrotxa et une unité politique constituant le Territoire de la Commune d'Olot jusqu'en 1973.

2 Evènements majeurs marquent l'Histoire d'Olot : - Les tremblements de terre de 1427 et 1428 qui détruiront en totalité la ville et ses environs. La reconstruction de la ville ne se fera pas sur place. Un réseau de rues perpendiculaires, avec 5 rues longitudinales et 9 transversales, verra le jour. Le centre se trouvera à la Plaça del Mercat. Cette nouvelle ville se nommera "Vila Nova" par opposition à la "Vila Vella" qui sera reconstruite au XVI ième siècle. La superficie sera alors doublée, provoquant une augmentation importante de la population.

            - La Guerre Civile Catalane entre la Noblesse et le Roi Jean II d'Aragon, qui provoquera le saccage de la ville et sa conquête, à plusieurs reprises, par les troupes de la Generalitat de Catalunya, causant une baisse importante de la population. Cela, associé à l'impact des séismes, constituera le pire déclin de la ville au cours de son histoire.

Olot devient la Capitale de la Catalogne en 1875.

Après ce bref rappel historique, revenons à notre journée....

Le groupe s'est scindé en 2 pour aller visiter les Pessebres, célèbres crèches renommées de la ville. Le nôtre, guidé par Pierre Descossy, apès un bref passage à l'Office du Tourisme, pour glaner quelques renseignements, s'est dirigé vers l'HOSPICI, construction néo-classique de la fin du XVIII ième siècle.

Dans le hall, est exposé "el Pessebre 800 Nadals de Tradicio", pour commémorer les 800 ans de la naissance de la tradition de la crèche. Son but est de transporter les visiteurs au moment où St François d'Assise s'est emparé d'une des traditions catalanes : la représentation par la crèche de la naissance de Jésus.

Dans le Cloître, sont exposées, par le Groupe des Santonniers d'Olot et de la Garrotxa, des crèches d'artistes locaux. Ont été conviés, cette année, des santonniers de Catalogne Nord, dont on peut voir les oeuvres.

Nous avons ensuite pris la direction du MUSEU DELS SANTS, qui se situe dans un bâtiment de style néo-gothique, connu sous le nom de l'Art Cristià. Inauguré en 2007, il a pour objectif d'expliquer au public le métier de fabrication artisanale d'images religieuses, d'aborder d'autres professions artisanales et de mettre en valeur la culture populaire et traditionnelle.

On y trouve différentes salles : - La Salle des Modèles, où on peut suivre la chronologie du processus de fabrication d'une statue et dont les modèles conservés sont des pièces originales.                                                                                               - Au premier étage, la Salle de Moulage et de Retouche, où est expliqué le processus de fabrication en série du modèle choisi.

                                            - Au rez-de-chaussée, la Salle de Peinture et Décoration selon les critères du client. Pour achever la statue, les éléments non moulés avec la pièce sont posés en fonction de l'image : la couronne, la croix etc..

Les ateliers de la ville d'Olot, connus et réputés dans le monde entier, ont concentré leur production sur l'imagerie religieuse, mais aussi festive. Ainsi, un grand nombre de "Gegants de Catalunya" y sont fabriqués.

C'est enfin la MAISON-MUSEE "CAN TRINXERIA" qui nous a accueillis.

C'est une des maisons de maître des plus importantes d'Olot, construite à la première moitié du XVIII ième siècle, qui a subi par la suite des agrandissements et des rénovations. A l'origine, elle était habitée par la lignée des "Trinxeria", originaires de Prats-de-Mollo - La Preste, d'où son nom. La commune devenue française, en 1659, par le Traité des Pyrénées, Josep de la Trinxeria ne va pas accepter la domination française sur ses terres et va les défendre par les armes. Ne pouvant pas récupérer son indépendance, il s'installe à la fin du XVII siècle à Olot et acquiert la maison en 1735.

L'intérieur est décoré aux XVIII ième et XIX ième siècles, avec des peintures murales représentant des paysages et des scènes mythologiques visibles dans la Chambre du Général et dans différentes salles.

La Mairie d'Olot l'acquiert en 1980 et va y réaliser des aménagements.

Son pessebre monumental, avec des santons de Ramon Amadeu, est une des oeuvres les plus importantes. D'influence italienne, unique en Catalogne, elle est initiée par Ignasi de Trinxeria, fils de Josep. La crèche représente différentes scènes bibliques, la Nativité, l'enfance de Jésus, la Visitation, l'Annonciation, la Présentation au Temple, le Massacre des Innocents, la Fuite en Egypte, l'atelier de Nazaret, mais aussi  des scènes de la vie quotidienne et autres représentations typiques des crèches traditionnelles. Les figures de cette crèche  sont différentes par la taille, les races et les époques représentées.

Les autres pièces ont aussi leur intérêt, comme la cuisine qui a gardé intacte sa cheminée, avec les bancs de chaque côté de l'âtre, qui permettaient à toute la famille de passer la soirée au chaud. 

Nous n'avons pas eu le temps de tout contempler en détail et la nuit était tombée à notre sortie !

Nous avons pu ainsi admirer les belles illuminations d'Olot en rejoignant la Gare Routière où nous attendait notre Bus.

Malgré une certaine fatigue, la journée ayant été bien remplie, le trajet jusqu'à Darnius s'est effectué dans une ambiance joyeuse et conviviale. Ensuite, chacun a rejoint sa voiture pour gagner St Laurent.

Louisette est à remercier chaleureusement pour avoir proposé et organisé cette sortie.

Un grand merci également à Laurent Bosch qui a complété mon album de photos.

                         H.R

2023-12-14 (Matin) JOANETES - ST MIQUEL-DE-FALGARS - ELS HOSTALETS-D'EN-BAS

Alain en tête, les 10 randonneurs ont quitté Joanetes et ont grimpé à travers des chênes verts et des chênes rouvres jusqu'au Château de St Miquel de Castello ou de Falgars.

C'est un Ermitage de la Vall-d'en-Bas, situé à 930 m d'altitude, sur un contrefort du "Serrat de St Miquel" et qui surplombe le village des Hostalets-d'en-Bas.

Les photos adressées par Isabelle et  Laurent Bosch, prouvent que la vue sur toute la Vall-d'en-Bas, Olot et les Pyrénées est magnifique.

La Chapelle de St Miquel-de-Falgars, édifiée à l'emplacement d'un ancien Temple Romain dédié à Mercure, est celle du Château des Vicomtes de Bas et date sûrement du XI ième siècle. Il n'existe aucune référence historique de son passé. Elle est seulement mentionnée au XIV ième siècle, où elle est appelée "Capella Michaelis Castilione in Parrochia Santi Stephani de Occula".

Sa dernière restauration date de 1947. Le débroussaillage et le nettoyage du site permettent de voir à sa base les parois anciennes. Depuis 1974, l'édifice est habilité comme Refuge de Montagne pour 20 personnes. Il dépend du "Grup Excursionista i Esportiu Gironi" (GEIEG) dont certains membres ont sûrement déposé une petite crèche visible dans une faille de la paroi.

Un appel d'Alain nous a prévenus de la descente du groupe sur le village d'Els Hostalets-d'en-Bas.

Nous avons été ravis de les retrouver et de poursuivre avec eux l'apéritif !

                         H.R

Ps : Merci à Isabelle et à Laurent B. de m'avoir envoyé leurs photos.

2023-12-14 (Matin) VISITE DE JOANETES ET DELS HOSTALETS-D'EN-BAS

Malgré l'heure matinale, c'est un groupe joyeux de 21 personnes qui s'est retrouvé à la Gare, pour rejoindre en covoiturage le village de Darnius.

Là, nous sommes montés dans un bus "TEISA 1920" affrété par Louisette, qui nous a conduits à Joanetes, petit et pittoresque village catalan du sud.

Aussitôt descendus du bus, nous avons pris une collation en commun, avant de nous scinder en 2 groupes : - un de 10 randonneurs, mené par Alain, est parti en direction de St Miquel-de-Castello-de-Falgars ;                    - un autre de 11 promeneurs a décidé de visiter Joanetes.

Le temps froid mais splendide nous a permis de découvrir, en montant sur les hauteurs du village, de belles maisons ayant une vue magnifique sur la plaine et les montagnes environnantes.

Nous sommes passés devant un champ où commençaient les préparatifs du "Pessebre Vivent de Joanetes", Crèche Vivante, une des représentations traditionnelles des plus belles de la Garrotxa. En effet, plus de 40 scènes, avec 400 figurants, évoquent, dans ce cadre merveilleux, des métiers anciens perdus au fil du temps. Ainsi la fabrication de charbon, de bougies, le battage du blé, l'abattage de porcs, les métiers de forgeron, de menuisier etc..., sont-ils évoqués en présence de nombreux animaux. 

Ensuite, c'est une ruelle bordée de maisons anciennes parfaitement restaurées qui nous a conduits sur les hauteurs du village surplombé par le Puigsacalm et le Massif de Sta Magdalena, connus pour leur relief caractéristique.

Nous sommes revenus par l'église romane, au clocher particulier, avec sa Croix des Templiers. Nous avons d'ailleurs remarqué la présence de beaucoup de ces croix !

Par petits groupes aux discussions animées, nous avons regagné le bus et nous avons rejoint "Els-Hostalets-d'en-Bas", village de la "Vall-d'en-Bas".

Cette grande vallée agricole du nord-ouest de la Garrotxa est la plus vaste et la plus fertile de Catalogne. Elle a longtemps été occupée par un lac formé quand les volcans de la région ont créé une sorte de barrage naturel sur le Fluvia à la hauteur des Tossols (Olot).

Els Hostalets-d'en-Bas, seul village totalement plat, déclaré "Bien d'Intérêt National, date du XVII ième siècle, après la construction d'une auberge (hostal en catalan) sur l'ancien Chemin Royal reliant Olot à Vic. D'autres apparaîtront ensuite pour accueillir les voyageurs. La disposition des 2 rues le formant, la Rue de Vic et la Rue Teixeda, confluent à l'Eglise Sta Maria. La seconde rue, la plus iconique, est formée de jolies maisons en pierre, de 1 ou 2 étages, aux toits à 2 versants avançant pour 

protéger les balcons en bois, fleuris en été de géraniums et ornés, ensuite, de mais entrain de sécher. C'est un des villages les plus photographiés de la région , tant il est pittoresque !

La Boulangerie n'ayant plus de pains, nous nous sommes dirigés vers la Boucherie-Charcuterie où certains ont fait des achats !

Nous avons enfin regagné le parking où était garé le bus.

En attendant les randonneurs, nous avons commencé à prendre l'apéritif, accompagné de fouet et de saucisse sèche achetés un peu plus tôt par Pierre Descossy. Les discussions allaient bon train et les anecdotes sur Guillaume Julia, Directeur du CEG, racontées par Pierre Raynaud, rappelaient  des souvenirs vécus aussi par Marguerite et Monique Vila.

Dès leur arrivée, après avoir troqué leurs vêtements de montagne par d'autres, les randonneurs se sont joints à nous pour partager ce moment convivial, tout en nous narrant leur matinée.

                          H.R

2023-12-11 VALLEE DU BONABOSC - ARLES-SUR-TECH

C'est Roland, l'initiateur et l'animateur de cette randonnée, à laquelle je ne participais pas, qui m'a adressé les photos et le compte-rendu.

< Ce sont 6 marcheurs qui ont effectué, par un temps splendide, un joli circuit de 10 kms et 570 m de dénivelé, dans la Vallée du Bonabosc, au départ d'Arles.

L'itinéraire était le suivant : Coll d'en Gros, le Roviro, Pla de Castanyer, Mas Joan Sorribes de Baix, Fontaine des Chômeurs, El Molino, Bonabosc.

La Fontaine des Chômeurs, datée de 1936, est nommée ainsi car c'était un lieu de réunion des Mineurs non embauchés.

Cette randonnée en sous-bois, grimpant par un sentier à travers chênes verts et lièges, permet une vue sur la Vallée du Tech et le Massif du Canigou. Le passage étroit en corniche est assez impressionnant, mais offre un magnifique panorama. >

Je sais par Henri que le groupe s'est régalé et a découvert, grâce à Roland, une nouvelle balade .

J'espère qu'il en aura d'autres à nous proposer !

                         H.R

Ps : Merci à Roland qui m'a adressé ses photos et son commentaire.

 

2023-11-30 MACANET-DE-CABRENYS - CASTELL-DE-CABRERA - LA VAJOL - MACANET DE CABRENYS

Grâce aux explications d'Isabelle, que je remercie vivement, et à quelques recherches, je vais essayer de retracer la randonnée dont j'étais absente.

C'est un groupe de 7, sous la conduite de Daniel, qui est parti de Maçanet-de-Cabrenys, ancien village fortifié de l'Alt Empordà, de 675 habitants, situé dans une vallée, au pied du Pic des Salines (1331 m), du Roc de Campana (1398 m) et du Roc de Frausa (1445 m).

Par un temps splendide, comme l'attestent les photos, ils sont montés entre chênes verts, chênes lièges, arbousiers et autre végétation méditerranéenne, tout en admirant le paysage qui se déployait sous leurs yeux. Puis, ils ont grimpé entre de gros blocs de granit, avant d'arriver au Castell-de-Cabrera.

Ce dernier est perché sur une roche granitique, à une altitude de 852,4 m, à l'extrémité orientale du Massif des Salines. Il offre une vue splendide sur une grande partie des vallées de l'Alt Empordà et de l'Alta Garrotxa.

Il existe avec certitude depuis la fin du XI ième siècle, ainsi qu'en témoigne un Serment de Fidélité de 1070, de divers vassaux envers le Comte Bernard II de Besalù.

Guillaume Bernard, fils d'Arsendis, prête serment pour le Château-de-Cabrera et ses environs, ainsi que pour de nombreux autres châteaux, dont ceux de Serralongue et de Cabrenç.

Au XIII iéme siècle, il appartient à la Famille des Hortal, qui prendra plus tard le nom de Cabrera. Ils sont les vassaux des Serralongue, Seigneurs de la Baronnie de Cabrenys, d'où vient le nom de Cabrenç. Le dernier possesseur se fait appeler "Arnaud de Cabrera", mais aussi "Arnaud de Maçanet" en référence au village où il préférait résider.

Classé Monument Historique Espagnol, par Décret du 22 avril 1949, publié le 5 mai 1949, il devient un Bien Culturel d'Intérêt National par une Loi de 1993.

Aujourd'hui, les derniers vestiges du château se dressent sur un massif rocheux, au bord de falaises. Ils se réduisent à une citerne, à la base d'une tour carrée et à des murs de 2 mètres de haut.

Les "seigneurs actuels", un bouc sans cornes (merci Henri pour la précision) et une chèvre, magnifiques et peu farouches, les ont accueillis. Le mouchoir d'Hélène Olivères a même été dérobé dans sa poche.... Isabelle, craignant que l'animal s'étouffe, a réussi, à l'aide de la pointe de son bâton, à le déloger de sa gueule.

Cet épisode animalier ne les a pas empêché d'admirer le magnifique panorama sur le Bassagode au loin, sur le village de Maçanet, le Lac de Darnius, la Plaine de l'Empordà et la Baie de Rosas.

Ils sont ensuite descendus jusqu'au petit village de la Vajol (87 habitants), à 546 m d'altitude, où ils ont déjeuné. Ils ont pu  constater que les houx étaient déjà couverts de boules et ajoutaient une teinte colorée à la végétation.

Ils ont poursuivi leur marche jusqu'à la Mine de Talc de La Vajol, au sud-ouest du village.

Exploitée depuis 1905, son activité a cessé dans les années 1980. Même fermée, elle possède un réel intérêt historique, car elle a servi de refuge aux derniers Gouvernements Républicains Espagnols pendant la Guerre Civile. Elle a abrité une collection de tableaux venant du Musée du Prado (Madrid), et des lingots d'or de la Banque d'Espagne, pour une valeur de 500 millions de dollars, trésor ensuite acheminé vers le Mexique.

Dans le bâtiment qui surplombe la mine subsistent des éléments d'une exposition sur la Retirada, créée en 1983 pour son cinquantenaire et stockés depuis 2002.

Un projet de Musée en hommage à cette période est en cours.

Après cet "arrêt souvenir", le groupe a rejoint Maçanet et n'a pas dérogé à la règle en s'y désaltérant au Café Central.

                          H.R

Ps : Un grand merci à Isabelle qui n'a pas hésité à passer du temps pour me narrer la randonnée et m'a adressé quelques photos. Merci aussi à Monique et Daniel pour l'envoi des-leurs.

 

2023-11-27 Sources de la Muga

Prévu le matin, étant donné les températures très basses , c'est à 13 heures que notre petit groupe ( Thérèse, Catou,Elma,Sheila, LouLou,André et Alain) va rejoindre Roland qui nous attend avec son VTT à Falgos.

Les sentiers qui coupent la piste ont disparu sous les feuilles , nous décidons de suivre celle -ci , ce qui va rallonger l'itinéraire.

Jipie , le petit chien d'Elma s'en donne à coeur joie dans toutes ces feuilles...

A partir de l'esplanade , nous empruntons l'ancien chemin très détérioré au fil des ans.Après le "boutas", petit détour jusqu'à la borne 527.

Peu après on atteint le bélvèdère sur les sources de la Muga. Pas une goutte d'eau !!!

Le retour se fait par le même itinéraire et Roland enfourchant son VTT nous quitte sur la piste. Retour aux voitures vers 17h30.

     Une randonnée agéable pour une fin d'automme avec encore de belles couleurs!

               LouLou.

2023-11-20 CAN DAMON - BORNE 540

Toujours privée de randonnée, c'est Hélène Brousset qui m'a envoyé les photos et le compte-rendu ci-dessous.

< C'est une petite équipe de 8 marcheurs qui a pris le départ à Can Damon, sous la conduite d'Alain. Bien sûr la nostalgie nous a fait évoquer le fameux restaurant de la Bécasse d'or, les vitres peintes par Felip Vila et surtout les magnifiques fresques de sa petite chapelle....

Descente agréable dans les chênes verts et les arbousiers pour arriver à la Borne 540, gravée dans la pierre.

Thérèse nous a raconté ses souvenirs d'enfance à Can Coll, lieu où vivait une partie de sa famille.

Remontée par un chemin à flanc de falaises jusqu'à la Borne 541. Très belle vue sur les montagnes en face avec de belles falaises trouées de grottes.

Arrivés au Coll de Lli, nous avons retrouvé le chemin du retour jusqu'à Can Damon. >

Tous mes remerciements à Hélène B. qui m'a adressé ses photos et son commentaire.

                             H.R

 

 

2023-11-16 MONTESQUIEU - PUIG SANT CRISTAU

Monique S. a rémédié à mon absence et m'a adressé le compte-rendu de cette randonnée que je vous transcrits.

< C'est par une magnifique journée d'automne que nous sommes partis de Montesquieu-des-Albères, tous les 6, escortés par Praline, la très joueuse chienne de Serge, via le Puig Sant Cristau.

Nous avons commencé notre ascension par une piste, puis un chemin escarpé et raide sur les derniers mètres. Au fur et à mesure que nous gravissions vers le sommet, la plaine du Roussillon s'offrait à nous, ainsi qu'une magnifique forêt aux couleurs automnales et éclatantes.

Quel spectacle merveilleux aux teintes chatoyantes !

Au sommet du Puig Sant Cristau (1015 m), un petit vent nous a fait oublier la "sauna" de la montée et nous a rappelé que nous n'étions plus en été..... La vue à 360 degrés est époustouflante !

Nous avons pu rentrer dans la petite Chapelle qui sert de refuge. Un peu plus loin, sur la crête, se trouve une ruine de château ou de tour sur le principe de la Tour de la Massane et de Madeloc.

Le Sant Cristau a été le théâtre de combats durant la guerre du Roussillon, au 18eme siècle, ce qui expliquerait, en contrebas, la présence de 2 cavités où auraient été entreposées des armes. Nous en trouverons d'autres.

Après une descente ardue et raide, la Font Rovellade permet une pause appréciée.

Puis le sentier surplombe un ancien four à chaux. Il se prolonge à travers l'Ile aux oiseaux, où des nichoirs ont été posés, ainsi qu'une exposition permanente d'oiseaux peints sur céramique.

La rando s'est terminée comme elle avait commencé par un sentier botanique.

Pour clôturer cette belle et sympathique journée, une halte au bar du Boulou s'est imposée. >

Je remercie Monique qui m'a envoyé les photos de Serge, de Daniel, les-siennes et son commentaire.

                           H.R

2023-11-13  LA LLAU - TORRE DE COS

Absente lors de cette randonnée, Roland, le meneur, m'a envoyé les photos et un commentaire. Je lui adresse tous mes remerciements.

< Nous étions 6 participants au départ de La Llau, par un temps splendide. Arrivés au sommet, à la Tour de Cos, c'est une superbe vue, à 360 degrés qui s'est offerte à nous.

Belle randonnée de 8 kms et 350 m de dénivelé. >

                             H.R

2023-11-06 COUSTOUGES - CAP BAIX - COUSTOUGES

Ne pouvant pas participer à cette randonnée, ce sont Marie-Rose Charlot pour les photos et le commentaire, et Malou, pour l'apport de quelques précisions, qui vous relatent leur après-midi. 

< Nous étions 12 et Malou nous a gentiment accompagnés et offert le café à notre arrivée à "Cap Baix", propriété de Laurent Bosch, qui a commencé  les travaux de restauration du Mas en 1967, auxquels elle a participé par la suite.

Elle nous a ensuite présenté la culture de la guayule qu'on peut y découvrir.

La guayule , espèce de plante à fleurs, qui poussait à l'origine uniquement dans les plaines arides du Mexique, s'est très bien adaptée aux régions du pourtour méditerranéen. Elle est étudiée par les Chercheurs du Cirad de Montpellier (Centre de Coopération Internationale en Recherche Agricole et Développement) depuis plusieurs années, en particulier par Mr Serge Palu. Ils ont créé des parcelles test, dont une à "Cap Baix". Le guayule pourrait remplacer l'hévéa dont on tire le caoutchouc. En effet, par broyage, on extrait du latex pour la production de caoutchouc hypoallergénique. Une entreprise l'utilise déjà pour la fabrication de gants chirurgicaux et de préservatifs.

Au retour, nous avons pu photographier "Can Damoun", depuis un petit promontoire au "Coll de Lliri", avant d'y arriver par une petite montée.

A Coustouges, le ciel était menaçant, mais la lumière belle. > Marie-Rose C. et Malou.

A la lecture des messages envoyés sur "Peu Alegre Rando", cette balade a été très appréciée et Malou chaleureusement remerciée pour l'avoir proposée et menée !

                            H.R

2023-10-26 Après-midi : VISTE DES CAVES BYRRH - THUIR

Après une matinée au grand air et en attendant l'heure de la visite guidée des Caves Byrrh, certains se sont promenés dans Thuir et d'autres se sont attablés à la terrasse d'un Café.

Au groupe matinal se sont rajoutés René, Marie-France et Sheila et nous sommes entrés dans les Caves, plus exactement dans la Boutique où, outre l'accueil, sont proposés à l'achat bouteilles, objets publicitaires, affiches, plateaux, bouchons en verre, magnets, porte-clés etc...

Implantées à Thuir depuis plus de 100 ans, les Caves Byrrh sont le berceau du Byrrh, élixir inventé par le frères Violet en 1866.

Accompagnés par un guide, nous avons suivi un circuit destiné à nous apprendre toute l' histoire du Byrrh, des Caves et de la Famille Violet.

Après avoir emprunté une allée bordée de cuves, nous nous sommes arrêtés dans une salle où sont projetées en 4 points des affiches publicitaires. Jusqu'à l'incendie de mai 2023, elles y étaient exposées, mais comme elles ont heureusement été épargnées, la direction a préféré les enlever de cette salle.

Le guide nous a alors expliqué la naissance du Byrrh. 

En mariant certains grands crus du Roussillon, en les aromatisant avec des plantes et en les tonifiant avec des écorces de quinquina, Simon et Pallade Violet ont créé un apéritif, alors commercialisé sous le nom de "Vin Tonique et Hygiénique du Quinquina". ( Le quinquina est un arbuste à feuillage persistant, originaire des forêts humides de Colombie, d'Equateur, du Pérou et de Bolivie, poussant entre 1600 et 2700 m d'altitude et exploité pour son écorce au goût particulièrement amer, dont on tire la quinine, fébrifuge et antipaludéen naturel ).

Pendant la 2ième moitié du XIX ième siècle, les vins médicinaux et ceux à base de quinquina sont réputés comme reconstituants. C'est Simon lui-même qui livre ce précieux breuvage aux Pharmacies, aux Epiceries et aux Cafés de la région. Devant leur succès, l'Ordre des Pharmaciens de Montpellier va intenter aux frères Violet un procès pour concurrence déloyale et leur interdire d'utiliser le mot "quinquina" désignant un produit pharmaceutique.

Le 10 février 1873, la marque Byrrh est déposée au Greffe du Tribunal de Perpignan. Le nom de "Byrrh" serait né de l'ajustement, dû au hasard, de lettres désignant des coupons d'étoffes entreposées dans la petite Mercerie des frères Violet.

En 1876, les 2 frères modifient les statuts de la Société dont l'activité est uniquement basée sur le commerce de vin. Elle prospère rapidement et 2 comptoirs d'achat sont installés en Espagne. Les chais s'étendent pour atteindre une capacité de stockage de 50000 hectolitres en quelques années. Cette capacité devient insuffisante et Simon décide de construire une cuve plus importante. Ne pouvant agrandir du même côté du boulevard, il fait tracer et réaliser les établissements connus aujourd'hui. L'Entreprise continue de prospérer, des agences sont installées à l'étranger et les publicités vont apparaître.

Nous sommes ensuite sortis et nous avons pu regarder l'ancienne haute cheminée, avant de pénétrer dans le "Grenier à outils", où sont exposés différents objets dont d'anciens pressoirs, des sertisseuses, des vieux outils etc.. et même un téléphone mural pour communiquer plus facilement entre les divers bâtiments et gagner du temps.

Nous avons emprunté l' "Allée des peupliers", avec, sur le mur qui la borde, des photos extraites d'un livre souvenir offert aux salariés par Jacques et Simone Violet, en 1934, période d'apogée des Caves.

Au bout de l'allée, nous avons pénétré dans une salle, "La Cathédrale", avec 70 foudres pour 15 millions de litres, immense pièce au plafond très haut. Nous avons pu, au passage, regarder et sentir différents produits : café, écorces de quinquina, bâtons de cannelle etc..., avant d'assister à la projection d'une image de synthèse avec, dit par un Comédien, le texte représentant l'hologramme du "Chevalier Printemps".

Nous avons ensuite stationné devant le "Tableau Centralisateur". Comme nous l'a expliqué le Guide, grâce à ce tableau de centralisation et au réseau de canalisations fixes qui le relie aux cuves et à plusieurs autres chais, il suffit d'un seul ouvrier pour remplir et vider les cuves. Un autre hologramme d'ouvrière nous a retracé l'aspect social de l' entreprise.

Après avoir cheminé entre de nombreuses cuves vides et remplies, nous sommes entrés dans la "Salle de la Grande Cuve", fleuron des Caves. Cette prouesse technique a permis d'assoir la notoriété des Caves dans le monde entier. Cette cuve en chêne fait 10 m de haut, 12 m de diamètre, elle est cerclée de rondins d'acier, elle pèse 17 tonnes vide, 100 pleine et sa contenance est de 1000200 litres. Il a fallu 15 ans pour la construire. 

Une photo de groupe s'imposait et notre guide a accepté gentiment de la faire !

Nous nous sommes prêtés avec plaisir, au retour, à des tests de senteurs pour déterminer les noms de différentes essences : café, orange amère, cannelle etc , que certains enfants ont apprécié.

Le Hall d'Exposition ou "Gare Effel" pour 350000 détaillants ou grossistes étant inaccessible au public, nous avons terminé notre visite guidée par la "Salle du Kiosque de Dégustation". Datant de 1891, entièrement en bois, ce kiosque a représenté la marque partout dans le monde, en particulier lors des Expositions Universelles de Moscou en 1891 et Paris en 1903. Nous y avons dégusté 2 Byrrh : le "Byrhh Grand Quinquina", recette originelle de 1866, à base de Vin de Malaga, arrivant par Port-Vendres, avec une aromatisation et un vieillissement en fût de chêne de 3 ans et le "Byrrh Tradition", à base de vin de cépages grenache noir et carignan, de même durée de vieillissement. Nous avons dans l'ensemble préféré le premier qui est vendu seulement dans la boutique des Caves de Thuir, contrairement au second. A l'heure actuelle c'est la Société "Pernod - Ricard" qui en est le propriétaire. Les enfants ont eu droit à une distribution de sucettes, dont ils n'ont guère apprécié le goût....

La citation de Salvador Dali < Qui sait déguster, ne boit plus jamais de vin, mais goûte des secrets >, inscrite au-dessus du Kiosque, me paraît tout à fait adaptée !

Nous avons fait quelques achats à la Boutique avant de nous séparer, ravis d'avoir visité les fameuses Caves de Byrrh, que nombre d'entre-nous ne connaissaient pas.

Cette visite, dans ce cadre magique et majestueux, nous a permis de découvrir un gigantesque patrimoine industriel, mais aussi culturel, avec les affiches de 1903.

Nous avons pu suivre l'histoire de la famille fondatrice de l'entreprise à travers les nouvelles technologies mises au service du patrimoine.

Nous avons pu admirer la plus grande cuve en chêne du monde témoin de l'ambition de la Famille Violet pour le Byrrh. Nous avons fait une rencontre riche en émotion !

Cette journée, réunissant petits et grands, alliant la randonnée à la visite culturelle, a été une grande réussite. Nous la devons à Daniel qui l'a proposée et organisée et que je remercie vivement au nom de tous.

                            H.R

Ps : Un grand merci à Laurent Bosch qui a complété par ses photos mon album.

2023-10-26 (Matin) : Ste COLOMBE-DE-LA COMMANDERIE- ROC DE MAJORQUE

Cette sortie a attiré beaucoup de monde puisque nous étions 28 adultes, 10 enfants et la fidèle Lally, à nous retrouver sur le parking de Ste Colombe-de-la-Commanderie. Profitant des congés scolaires, les petits-enfants Nou, Saqué, les petites-filles Bosch, Nivet, les petis-fils Bouisset et Boulbe ont, en effet, accompagné leurs grands-parents.

Christine Boulbe et moi, dans l'impossibilité d'effectuer la randonnée, nous avons regardé partir le groupe sous la houlette de Daniel.

Toutes les 2, nous avons visité cette jolie commune rurale, de 162 habitants en 2020, située dans la région des Aspres, entre la Têt au nord et le Tech au sud qui tire son nom de la nature caillouteuse de ses sols. 

Le village est mentionné pour la première fois en 974 en tant que possession du Monastère St Pere de Rodes (St Pierre de Rhodes). Au début du XI ième siècle, le lieu passe aux Comtes de Cerdagne qui règnent sur la Cerdagne, le Conflent et ont aussi de nombreuses possessions dans les Aspres. Au XII ième siècle, le village réintègre le Domaine Royal du Roi Alphonse II qui donne, en 1180, divers droits au Prieuré St Pierre de Castelnou. A la fin du XIII ième siècle, Ste Colombe est inféodée à la Famille de Palauda, originaire de Palalda en Vallespir, mais établie dans les environs de Thuir et de Terrats. Cette famille l'a ensuite cédée aux Templiers. Elle est devenue une dépendance de l'ancienne Commanderie du Mas Deu et elle a pris le nom de Sta Coloma des Hospitaliers. En 1312, les biens des Templiers, confisqués en 1307, sont remis aux Hospitaliers de l'Ordre de St Jean de Jérusalem, qui les conserveront jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.

Ce village est assez surprenant, différent des autres et semble s'être formé essentiellement autour de quelques domaines agricoles, transformés pour la plupart en caves vinicoles comme le "Château des Trois Colombes" de Paul Cases.

Les maisons, peu nombreuses, sont toutes concentrées autour de l'ensemble fortifié centré sur l'église. En pierres apparentes, elles sont bien entretenues et les ruelles sont arrangées avec goût.

Christine et moi, nous avons ressenti, lors de notre promenade, une impression de commune calme, accueillante et agréable à vivre !

L'Eglise Ste Colombe, inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1972, est romane, à nef unique, sans voûte. Elle a été surélevée aux XV et XVI ièmes siècles, par l'adjonction d'un chemin de ronde visible, car sa maçonnerie grossière contraste avec l'église elle-même. Un clocher mur a été ajouté durant les XVII et XVIII ièmes. Impossible de la visiter, car elle était fermée, comme bien souvent !

Une petite route goudronnée, bordée de vignes, de quelques arbousiers et grenadiers, nous a conduites presque jusqu'à Fourques. Nous avons pu admirer le village d'un peu plus loin, découvrir le Massif du Canigou et l'Albère, magnifiques dans la luminosité automnale. Nous avons rencontré de nombreux promeneurs avec leurs chiens, fait un brin de causette avec eux et Christine a même cueilli quelques grenades.

Pendant ce temps, le groupe cheminait à travers le causse (plateau karstique fortement érodé) et la garrigue (terrain acide et calcaire) jusqu'au Roc de Majorque qui culmine à 313 m d'altitude. Au sommet, un superbe panorama à 360 degrés s'est offert à leur vue : les Corbières, la Méditerranée, la Plaine du Roussillon, Perpignan, l'Albère, les Aspres, la Chaîne du Canigou, les prémices de la Cerdagne et surtout une magnifique vue plongeante sur le village de Castelnou.

Le Roc de Majorque se caractérise par une géologie de causse, de pierres trouées et d'une flore typiquement méditerranéenne composée de lavantin, de thym, de genévriers, de chênes kermès (chênes des garrigues) et de quelques chênes verts. Cette géologie se caractérise notamment par des cavités, des grottes où des chèvres, devenues sauvages, se sont établies. Elles débroussaillent les endroits inaccessibles à l'homme et participent à la lutte contre les incendies. Il existait aussi des bergeries bâties par l'habitant, tel le "Cortal Noell", dont ne subsistent que quelques murs.

Précédé par les enfants en grande forme, le groupe nous a retrouvées à Ste Colombe pour un repas tiré du sac. Nous avons échangé nos impressions et pu déguster de délicieuses "Roses des Sables" préparées par Isabelle, Maya et Noa et distribuées par les enfants.

Petits et grands, très satisfaits de leur matinée orchestrée par Daniel, étaient prêts à visiter les Caves de Byrrh, à Thuir !

Grâce aux nombreuses photos envoyées par Isabelle, Marie-Rose Charlot, Daniel et Laurent Bosch, que je remercie, j'ai essayé de restituer la randonnée à laquelle je ne participais pas......

                           H.R

2023-10-05 BASSES DE MONARS - PUIG ST MARC - MEIANS - MONARS

Privée encore de randonnée, j'ai effectué la synthèse des commentaires que Marie-Rose Exposito, Marie-Rose Bouisset et Monique ont eu la gentillesse de m'adresser.

< Nous étions 8 à partir des Basses de Monars, sous un soleil radieux, par un sentier herbeux, guidés, pour la première fois, de façon magistrale, par Hélène Brousset, bien que les Garrotxes soient très complexes.

Nous avons laissé sur la gauche le Comanegra et le Puig de les Bruxes. Nous avons amorcé la montée du Puig St Marc, tout en contemplant la Garrotxa. Nous sommes arrivés au sommet d'où la vue sur la Garrotxa, avec le Bassagoda au fond, est superbe. Le sommet est marqué par des plaques commémoratives et une petite crèche placée par les chasseurs de la " Colla del Senglar de la Figa ".

Nous sommes redescendus tout en nous régalant de mûres.

Depuis le pré où nous avons mangé, nous avions une belle vue sur le Puig St Marc et la falaise située au dessous.

Sur le chemin menant à Meians, nous avons débouché sur un cirque spectaculaire de falaises et de précipices, digne du Grand Canyon : un régal pour les yeux, mais gare au vertige !

En descendant dans la vallée, nous avons fait une pause et Hélène B. a vérifié si nous suivions bien la trace indiquée par l'application de son portable. Nous en avons eu bien besoin ! Daniel et Laurent sont aussi partis à la recherche des mas....

Au Mas de Meians, nous avons eu un très bon accueil par 2 jeunes bergers avec leurs chèvres et leurs chiens. L'ancienne église a été détruite par un tremblement de terre, mais une écurie accueille toujours des ânes, dont "Choco".

Nous suivons ensuite un chemin, nous passons devant une fontaine, une balme et nous escaladons une barrière difficile à ouvrir, avant d'arriver au Mas de l'Om.

Enfin, nous sommes accueillis par un Breton qui vit à l'Eglise St Feliu de Monars, aussi nommée St Sebastià, avec son cheval, ses ânes et ses chiens. D'après Henri, il a été ravi de parler Français !

Une ascension, très raide, surtout au départ, nous a ramenés à nos voitures.

Marie-Rose E. conclut ainsi : - " 1ère partie de la rando : Garrotxa sauvage, escarpée, authentique, beauté des falaises et des cirques                               - 2ième partie : la route des mas qui croulent sous le poids d'un passé très lourd.

J'ai été émerveillée par la beauté de la nature et nostalgique par la découverte des mas. "

Quant à Monique, sa conclusion est la suivante : " Cette rando, physique et magnifique, nous a permis d'alterner des fôrets superbes de hêtres et de chênes verts et des vues époustouflantes sur l'Alta Garrotxa, notamment du Pic St Marc. Nous avons fait de belles rencontres, au sens propre et au sens figuré, en traversant les Mas de Meians et de l'Om, ainsi que l'Eglise St Sebastià rebaptisée St Feliu. Très belle randonnée où nous nous sommes rassasiés de mûres. " >

J'espère avoir retranscrit le plus fidèlement possible cette randonnée !

Je remercie les 2 Marie-Rose qui ont commenté chacune de leurs photos avant de mes les envoyer, mais aussi Monique pour les-siennes et son résumé et enfin, Daniel et Laurent pour leurs photos.

                           H.R                                         

 

 

 

2023-09-25 LE COUGOUL

Absente à cette randonnée, je vous adresse le commentaire de Malou.

< Nous étions 6 au départ de Falgos.

Sous un soleil magnifique, nous sommes montés à travers la belle forêt de chênes.

Arrivés au sommet, petite pause pour contempler St Laurent et les montagnes environnantes.

Légère descente avant de rallier le Pic St Augustin où nous avons fait une petite collation.

Nous avons, à mi chemin bifurqué à droite, à l'initiative de Sheila, pour retrouver le Chemin des Cascades et arriver au niveau du Lac du Golf de Falgos. 

Nous avons trouvé quelques champignons au passage.

Retour aux voitures après une sympathique après-midi. >

                         H.R pour Malou

Ps : Un grand merci à Malou pour l'envoi de photos et du compte-rendu.

2023-09-21 COL D'ARES - MONT FALGARS - COL D'ARES

Nous étions 8 à nous retrouver au parking du Col d'Ares, en ce jeudi matin, alors que le jour se levait.

Nous avons accueilli pour la première fois Gérard Annezo, un Coustougien de fraîche date, qui marche aussi avec le Club d'Arles.

Le Col d'Ares, situé à 1513 m d'altitude, est un col transfrontalier entre la France et l'Espagne matérialisé par la Borne 519. Il relie le village de Prats-de-Mollo - La Preste dans les Pyrénées Orientales à celui de Mollo dans la Comarque du Ripollès, dans la Province de Gérone.

Il est mentionné dès 878 sous forme "in Aras" puis, au XIII ième siècle, sous sa forme actuelle "Ares". Au XIV ième siècle, il est aussi appelé "Coll de Turtur". Son nom d'origine est sûrement le mot latin "Ara" qui désigne un autel, en référence aux anciennes pierres, souvent ornées, élevées près des cols pour signaler leurs emplacements.

Son Histoire est riche, mais je ne citerai que la plus récente, car cette frontière a connu les pires détresses, les pires souffrances et les pires horreurs avec la "Retirada".

En effet, à partir du 27 janvier 1939, en seulement 2 semaines, 100000 Réfugiés Espagnols y sont passés, puis ont été dirigés sur Prats et vers les 4 Camps de Concentration construits dans la Vallée du Tech. A cette époque, la route espagnole s'arrête net au Col d'Ares et des centaines de véhicules, civils et militaires, ne peuvent plus franchir la frontière et sont abandonnés dans la montée. Beaucoup sont poussés dans le ravin et incendiés pour éviter leur utilisation par les Armées Franquistes.

La frontière est fermée le 13 février 1939, à 14h15, et sera ensuite gardée par les soldats du Général Franco. La route actuelle, sur le versant français, sera ouverte en 1965.

Après ce petit rappel historique, place à la randonnée !

Nous avons admiré le panorama grandiose qui s'offrait à nous et, dès 8h, nous sommes descendus par le "Cami de la Retirada", Chemin de la Retirade. Nous avons aperçu, ensuite, en marchant un peu sur la route goudronnée, les ruines de la "Capella Sta Margarita", chapelle du XIII ième siècle. Nous avons suivi le chemin qui parcourt la forêt de l' "Home Mort" avec ses pins sylvestres, ses épicéas, ses frênes, ses acacias et ses bouleaux.

Nous avons laissé le "Cami de la Retirada" qui file vers Prats et nous avons traversé des prairies avant de rejoindre la piste qui mène aux Gîtes Ruraux magnifiquement restaurés du Mas de la "Costa de Dalt", Côte du Haut. Isabelle nous a rappelé qu'avant c'était une auberge ouverte à tous où l'on mangeait très bien.

Après avoir franchi d'autres prés, nous avons retrouvé une piste herbeuse, puis un sentier, nous avons traversé un petit cours d'eau et nous sommes montés à travers une belle hêtraie. Nous avons grimpé sous les sapins et nous sommes arrivés à l'agréable Fontaine de Notre-Dame du Coral où des tables permettent de déjeuner, avant d'atteindre l' Ermitage.

Notre-Dame du Coral , "Nostra Senyora del Coral ou Corral", est l' Ermitage le plus méridional de France, situé à 1086 m d'altitude et inscrit aux Monuments Historiques depuis le 18 avril 1990.

Plusieurs origines sont données à son nom : "Coral" viendrait soit de la proximité d'un enclos d'une ferme déjà mentionnée au Xième siècle, la "Villa Avellanedello", soit être la traduction d' "el terrer rog de Corall", la terre rouge de corail, soit provenir du Latin "Cor Altum" qui a donné "Cor Alt" puis "Coral".

C'est un grand édifice religieux dont la Chapelle, de 23m de long sur 7 de large, ressemble à un mas trapu.

Au départ, c'était une toute petite chapelle, presque un oratoire, qui est tombée en ruine.

La légende veut qu'une statue de bois représentant la Vierge, provenant de cette chapelle, ait été dissimulée dans un tronc d'arbre, puis retrouvée ultérieurement par un berger, ce qui aurait provoqué la ferveur populaire. Une nouvelle église est alors bâtie et Notre-Dame du Coral apparaît dans les textes en 1267 en tant que possession de la puissante Abbaye de Camprodon. Cependant, en 1643, l'Evêque d'Elne met fin à ses privilèges, en nommant un nouveau Curé. L'église proprement dite sera bâtie en 1690, comme indiqué par la clé de voûte, à l'initiative du Curé Vincent Boixeda.

De 1730 jusqu'en 1911, l'église sera habitée par des "Ermites Forains". On appelait ainsi les personnes faisant du porte à porte avec la "Capelleta", oratoire ambulant, pour récupérer des dons destinés à faire vivre la paroisse.

La Révolution Française signe le début de la décadence du lieu et le 13 juillet 1790, les biens de l'église sont saisis et deviennent biens nationaux. Le lieu deviendra un Poste Militaire Français.

Le 7 janvier 1793, la foudre tombe sur l'Ermitage tuant l'Ermite Jean Delclos.

A partir de 1800, cela redevient un lieu de ferveur populaire, entretenu par les nouveaux propriétaires, avec les dons reçus.

Un administrateur ecclésiastique est nommé par les propriétaires, mais, le 19 décembre 1926, l'Abbé Gibrat meurt et l'Abbé Claverie , qui le remplace, entre en conflit avec les propriétaires. Aussi, l'Evêque d'Elne interdit l'église au culte jusqu'au 18 mai 1931.

En 1837, l'Ermitage redevient un lieu de culte et de pélerinage, le 16 août.

En 1859, une météorite de plus de 12 kg tombe à proximité de l'Ermitage, mais sans faire de dégâts.

Le lieu se transforme ensuite en Refuge, Restaurant et Chambres d'Hôtes.

Les escaliers latéraux ont été rajoutés en 1842 et 1868. Quant au clocher mur, il contient 2 cloches datées de 1714 et 1766. 

L'ensemble a été restauré en 1986.

La chapelle étant fermée, impossible de la visiter et de contempler la Vierge Romane, les retables, les angelots musiciens , des statuettes du XVIII ième siècle, un Christ habillé du XVII ième siècle et plusieurs ex-voto de 1704, 1803, 1835, 1837 et 2 de 1844.

Après une courte pause dans ce lieu calme et serein, seulement troublé par la présence d'un chat noir, nous avons continué notre marche.

Nous avons pris un sentier balisé qui grimpe jusqu'à la piste forestière, où nous avons cheminé un moment, et nous avons traversé des prairies jusqu'au "Coll de Cal Pubill".

Nous nous sommes arrêtés un peu plus loin pour déjeuner, sous la "Casa d'Amunt", la Maison du Haut, en pleine restauration, qui a rappelé des souvenirs à Hélène Olivères.

Merveilleux décor pour le repas que la vue magnifique sur les montagnes du Haut Vallespir et les Tours de Cabrenys !

Une piste nous a permis de rejoindre la "Collada de Vernedell", avant d'arriver au "Coll de les Moles". Ensuite, ce fut une ascension assez difficile, par un sentier longeant la clôture frontalière, à la pente très raide. Mais nos pauses pour souffler un peu nous ont permis de contempler de splendides points de vue sur l'Espagne !

Enfin, la traversée d'une pinède nous a conduits au Mont Falgars, à 1612 m d'altitude, signalé par une colonne en ciment et une plaque. Nous avons été un peu surpris car nous pensions trouver un sommet.....

La descente, par un chemin à travers des résineux, nous a permis de rallier, à 14h15, le parking du Col d'Ares où nous attendaient nos voitures.

Nous avons décidé d'aller "boire un pot" à Prats et Gérard nous a gentiment invités, pour fêter sa première randonnée avec "Peu Alegre".

Nous avons commenté notre marche, évoqué les erreurs dans l'itinéraire publié par l'Indépendant et félicité Isabelle qui, avec l'aide de Teo, nous a toujours remis dans le droit chemin.

Nous sommes revenus à St Laurent, ravis de cette belle balade forestière au coeur du Haut Vallespir, qui nous a permis de découvrir ou de revoir, par un temps splendide, des paysages magnifiques et l'Ermitage de Notre-Dame du Coral.

                          H.R

Ps : Merci à Isabelle et à Marie-Rose Charlot pour l'envoi de photos et à Teo pour celui de la trace.

 

 

 

 

 

 

 

2023-09-14 NURIA - REFUGE DE VALLTER 2000

Pour les mêmes raisons que précédemment, c'est le résumé d'Isabelle et de Marie-Rose Exposito que je vous transmets.

< Départ du groupe de 9 randonneurs de Nuria et ascension très raide du "Nou Creus", puis celle du "Pic de la Vaca" avec, en contre-bas, les Lacs de la Carança.

Déjeuner au "Coll de Tire Pits", puis direction du "Coll de la Marrana" et retour au Refuge de Vallter 2000". >

                           H.R

Ps : Un grand merci à Laurent Bosch, Marie-André, Isabelle et Marie-Rose E. pour l'envoi de leurs magnifiques photos.

2023-09-14 NURIA - CALVAIRE

Le soleil venait à peine de se lever, quand, à 8h, nous nous sommes tous retrouvés, après une nuit réparatrice, à la salle-à-manger de l'Hôtel, pour un généreux et consistant petit-déjeuner salé-sucré.

Petit changemement dans la composition des groupes : Marie-André a rejoint Laurent et Henri, "abandonnant" Isabelle, est venu la remplacer dans notre groupe.

Nous nous sommes donc séparés pour vivre, chacun de notre côté, notre 2ième journée au sein du Vall de Nuria.

Délestés de nos sacs à dos laissés à la consigne de l'Hôtel, après quelques achats à la boutique du Sanctuaire très bien achalandée, nous avons pris nos billets pour le Train à Crémaillère et nous avons gagné l'Eglise où trône la "Moreneta dels Pireneus", "Brunette des Pyrénées".

La statue vénérée de nos jours, en bois, de style roman, aux traits primitifs, sculptée entre le XI ième et le XII iéme siècle, conserve encore sa polychromie. Elle avait une couleur noirâtre provoquée par l'usure du temps, l'humidité et la fumée des cierges, d'où son surnom de "Moreneta".

Célébrée le 8 septembre, elle est la patronne de la fertilité, depuis qu'a survécu une curieuse tradition. Les femmes souhaitant enfanter mettent leur tête sous la Marmite de St Gil et font sonner en même temps la Cloche, autant de fois que le nombre d'enfants désirés. (Voir les photos dans le compte-rendu du 13/09)

Elle est aussi, depuis 1983, la patronne des skieurs.

A l'entrée, à droite de la nef, se trouve une Chapelle Orthodoxe aux magnifiques icones et objets lithurgiques.

Après cette visite, nous avons fait quelques photos devant le Sanctuaire, pour immortaliser notre séjour à Nuria.

L'année exacte de sa fondation est inconnue. En 1162, une auberge tenait lieu d'Hôpital et de Refuge pour les bergers et une Chapelle était dédiée à la Vierge. Les 2 furent détruits en 1428 par un important tremblement de terre. La reconstruction complète, commencée en 1449, fut effectuée entre 1640 et 1648 et les bâtiments furent agrandis en 1728.

L'Eglise actuelle, en granit, de façade néo-romaine, avec son clocher adossé en son centre, a été inaugurée en 1911. Peu après fut ajouté uHôtel.

Le 22 mars 1931, le Sanctuaire, seulement accessible par un sentier, le devient aussi par le Train à Crémaillère.

Nous sommes passés devant une jolie fontaine, avant de gagner la Chapelle de St Gil, lieu de paix et de sérénité, sans oublier de déposer un papier aux pieds de la Vierge, en le glissant entre les grilles.

La légende de St Gil est intéressante et mérite qu'on s'y attarde. Elle raconte que, vers l'an 700, un Ermite, St Gil, d'origine athénienne, va être le premier habitant du Vall de Nuria, où il a passé 4 ans. Obligé de fuir en Provence, il abandonne une Vierge sculptée par ses soins, la Croix qui présidait à ses prières, la Cloche avec laquelle il appelait les bergers au repas et le Chaudron utilisé pour cuisiner, qui sont devenus les symboles de Nuria. 3 Siècles plus tard, en 1072, un Ange est apparu à un habitant de Dalmatie, Amadeus, et lui a demandé de se rendre à Nuria, de récupérer les 4 objets de St Gil et d'édifier une Chapelle en l'honneur de la Vierge. Aidé d'un taureau, il les  récupéra et construisit un Temple.

Nous avons ensuite effectué le Chemin de Croix de Nuria achevé en 1963.

Au fur et à mesure de notre ascension, nous avons pu admirer la vue splendide sur le Sanctuaire, le Lac, les montagnes qui les surplombent et les différentes Stations du Chemin de Croix, toutes différentes, belles et originales.

Après quelques photos de ce site splendide, nous avons grimpé au "Coll dels Pedrisses". Devant la fermeture du Restaurant, nous avons pris les oeufs et nous sommes revenus au Sanctuaire.

Après avoir dégusté un bon repas, nous avons fait une petite balade digestive jusqu'à la ferme, nous avons admiré une dernière fois ce site grandiose et nous avons pris le Train à Crémaillère pour revenir à Queralbs.

Nous avons contemplé les gorges, les falaises, les cascades, les lacets du "Cami Vell" et nous nous sommes remémorés notre randonnée de la veille.....

Nous avons retrouvé nos voitures non loin de la Gare et nous avons pris le chemin du retour.

Henri a reçu un appel téléphonique d'Isabelle  nous informant que leur randonnée s'était bien passée et qu'ils se restauraient dans un Bar de Setcases.

Tout était donc pour le mieux !

Je tiens à adresser tous nos sincères remerciements à Daniel qui, épaulé par Monique, a initié et magnifiquement organisé ce séjour.

Quant à Pierre, le "Groupe des Non Marcheurs", surnom dont nous nous sommes affublé, le remercie de lui avoir permis de découvrir le "Cami Vell" et de marcher sur les pas des Pélerins en route pour le Sanctuaire de Nuria.

                         H.R

 

 

 

23-09-13 REFUGE VALLTER 2000 - NURIA

Impossible de faire un compte-rendu précis, détaillé et de classer les photos par ordre chronologique d'une randonnée à laquelle je n'ai pas participé.

Laurent Bosch m'ayant fait parvenir ses nombreuses photos, je les ai ajoutées à celles adressées par Isabelle et Marie-Rose Exposito et je les remercie tous les 3.

Comme je n'avais reçu aucun commentaire, c'est leur descriptif que je vous rapporte.

< Départ du Refuge de Vallter 2000 en  direction du "Coll de la Marrana" et de la Vallée du Freser, avec le Mont Freser en face.

Arrivée au Refuge de "Coma de Vaca", puis remontée pour prendre le "Cami dels Ingeniers", en sens inverse de l'an dernier.

Enfin, descente et arrivée à Nuria. >

                           H.R

2023-09-13 "CAMI VELL" QUERALBS - NURIA

Les conséquences de la randonnée au Costabonne et d'autres raisons ont contraint 7 membres de Peu Alegre à ne pas accompagner les 9 autres et à rejoindre Queralbs en voiture.

Nous avons mal débuté la journée, car un pneu de la voiture de Marie-Rose Bouisset a crevé au Tech.... Mais, grâce à Pierre, aidé d'un Agent EDF réquisitionné par Marie-Rose, nous avons pu rapidement reprendre la route et arriver à bon port.

Queralbs est une commune de Catalogne, située dans la Province de Gérone, Comarque du Ripollès, au nord de Ribes de Freser.

Ce village aux jolies maisons en pierres, aux toitures en ardoises typiques, bénéficiant d'une surface de plus de 93 kms2, est une des plus grandes communes de Catalogne. La présence d'eau et de nombreuses fontaines, plus de 60, ont permis à 5 Centrales Hydroélectriques d'être en activité depuis le début du XX ième siècle.

Le milieu naturel abrite des dizaines d'espèces de faune et de flore protégées, rencontrées uniquement au sommet des montagnes.

De nombreuses grottes, d'où ont été exhumés des ossements, démontrent que le site était occupé durant le Paléolithique. On y trouve aussi un riche héritage Romain.

 Queralbs, "Keros Albos" (Pierres Blanches) est mentionné pour la première fois dans l'Acte de Consécration de l'Eglise de la Seo de Urgel, en 836-839.

Pendant les XI ième et XII ième siècles, les zones de paturage étaient placées sous la Suzeraineté de 2 Monastères : "Coma de Vaca" et "Coma de Freser", cédés en 966 au Monastère de St Joan de les Abadesses.

En 1087, Guillem Ramon de Cerdagne céda le Vall de Nuria au Monastère de Ripoll.

En 1273, les terres furent données aux hommes de Queralbs et Fustanya contre une rente de 50 salaires.

Au cours du XIV ième siècle, Queralbs eut plusieurs Seigneurs.

Le 2 février 1428, un tremblement de terre causa la mort de la majorité des habitants.

L'économie, initialement basée sur l'élévage bovin et ovin, les mines et les forges catalanes, est aujourd'hui principalement assurée par le tourisme lié au Sanctuaire de Nuria, à la Station de Sports d'Hiver de Vall de Nuria et aux randonnées nombreuses dans le secteur.

Courte pause petit déjeuner et nous avons pris le "Cami Vell"  Queralbs - Nuria, chemin rempli d'histoire et de légendes.

Pierre en tête, "ses 6 femmes" à sa suite, nous avons pris le chemin qui serpente entre les maisons et grimpe dès le départ. Nous avons marché quelques mètres sur une petite route, puis nous sommes montés à gauche par une piste cimentée, avant de suivre un magnifique sentier de Grande Randonnée pavé traversant des forêts de chênes et de frênes, où des sorbiers donnaient, par le rouge de leurs fruits, une note colorée à la végétation.

La "Font de la Ruira" nous a bientôt accueillis et bouleaux et trembles ont fait leur apparition.

Les premiers éboulis franchis, nous nous sommes rapprochés des falaises spectaculaires qui longent le lit de la Rivière de Nuria et nous avons pu apercevoir le train à crémaillère passant sous le chemin. Souvent, il y a juste la place pour le sentier et le train......

Quel plaisir pour les yeux d'apercevoir le joli pont romain de Cremal, puis d'y cheminer pour passer sur l'autre rive !

Se succèdent alors de magnifiques cascades, comme celles du "Sastre" et de la "Cua de Cavall", qui rendent la marche agréable, malgré le raidillon. 

A partir des "Marrades del Salt del Sastre", les pins à crochets apparaissent, puis, plus haut les rhododendrons.

Les trains à crémaillère se succèdent sur la rive opposée et nous continuons à monter.

Au "Pla de Sallent", nous traversons à nouveau la rivière sur un pont à lattes de bois. Le sentier devient plus plat, mais pendant seulement quelques mètres, avant de grimper encore, souvent par de hautes marches, jusqu'au "Coll de la Creu d'en Riba", surplombé par un mirador.

La croix actuelle remplace l'ancienne située au pied d'un pont, à l'entrée du "pla", qui a été détruit par une avalanche. A ses côtés, sur un piedestal, est fixée une devise, datant du 1er septembre 2017, que tout randonneur peut faire sienne < Que l'esforç fet, la pau trobada i la llum que t'omple penetrin el teu cor > (Que l'effort fait, la paix trouvée et la lumière qui te remplit pénètrent ton coeur).

La vue sur les gorges de la rivière de Nuria, le Sanctuaire et sur une grande partie du cirque montagneux, est extraordinaire et récompense de l'effort fourni !

Impossible de trop s'y attarder, car, depuis un court moment, une petite pluie a fait son apparition et qu'il faut descendre sur le Sanctuaire de Nuria, à 1960 m d'altitude.

Nous avions décalé notre déjeuner pour éviter de trop nous mouiller et c'est une grande salle qui nous a accueillis pour manger notre repas tiré du sac. La pluie a alors redoublé d'intensité, mais nous étions au sec !

"El Cami Vell" ou Chemin du Pélerinage est un des itinéraires de montagne les plus caractéristiques de Catalogne pour conjuguer sport, nature et tradition.

Ce chemin antique fut utilisé pendant des siècles par les Pélerins comme route d'accès au Sanctuaire. On imagine sans peine l'effort fourni par les Pélerins et ensuite les premiers skieurs, quand on sait que le dénivelé est de 900 m pour environ 7 kms.

Réchauffés par les cafés et thés pris à la Cafeteria, nous avons gagné la Réception de l'Hôtel pour prendre possession de nos chambres. Nouvelle mésaventure pour Marie-Rose B. et stress pour nous tous. Elle avait perdu le petit sac contenant ses papiers et son argent.... Ses recherches dans le sanctuaire s'étant avérées vaines, elle avait déjà revêtu sa cape de pluie pour retourner sur le chemin, quand un jeune couple l'a ramené à la Réception. Moment d'émotion et de joie pour tous et remerciements appuyés à ces jeunes et honnêtes randonneurs qui l'avaient trouvé sur le sentier.

Douchés, reposés, nous avons fait une brève visite à la Vierge de Nuria et nous avons attendu l'autre groupe.

Ils sont arrivés peu après ravis, mais fatigués par leur longue et difficile randonnée.

Tout le monde s'est ensuite retrouvé autour d'un appéritif offert par Hélène Olivères pour fêter son anniversaire.

Enfin, c'est dans une excellente et amicale ambiance que nous avons partagé un délicieux et copieux repas animé par nos récits respectifs.

                          H.R

Ps : Je remercie Marie-Rose Charlot et Marie-André pour leur envoi de photos qui ont complété mon album.

 

2023-09-18 MAS PATIRAS - BOSC D'EN CORS - JMF AIRPORT - BAC

N'ayant pas  marché lundi, je vous envoie le compte-rendu de Marie-Rose Charlot.

< Nous étions 8 à partir vers JMF Airport, depuis le Mas Patiras.

Petite halte au Bosc d'en Cors, puis arrivée à l'orri de Jean-Marie, où nous avons pu comparer la photo avec l'original.

Grande pause goûter sur l'aire d'accueil des randonneurs, puis retour vers le Bac, où nous avons pu admirer les ouvrages d'art confectionnés avec des bûches par Zaza. >

 

                   H.R pour Marie-Rose Charlot

 

Ps : Merci à Marie-Rose pour ses photos et son commentaire.

 

2023-09-11 CHEMIN DES FONTAINES St LAURENT-DE-CERDANS

Nous étions 13 marcheurs au départ de la Gare, dont Cathou, future adhérente de Peu Alegre, voisine d'Isabelle et Henri, et la fidèle Leika.

Nous sommes descendus le long des bâtiments communaux jusqu'au Martinet et nous avons traversé par la passerelle la Quera, rivière de St Laurent, affluent de la rive droite du Tech.

Un chemin serpentant à travers des châtaigniers nous a menés à la " Fontaine Dauphine ".

Nous avons ensuite longé un petit moment, par une allée de peupliers et de marronniers, l'arrière du Mas des Planes. Nous avons alors parlé de Mr Michel Versac, le Père d'Isabelle, qui y fut métayer. C'est la raison pour laquelle elle y a vécu pendant quelques années après sa naissance !

Nous sommes ensuite descendus jusqu'à la Fontaine de la Négresse. La statue qui l'orne figure dans l'Album numéro 2 de la Société Anonyme des Fonderies d'Art du Val d'Osne consacrée aux fontes d'art. Elle s'appelle en fait " Elegie " et a été scuptée par Georges Diebolt (1816-1861), dont l'oeuvre la plus connue est le " Zouave du Pont de l'Alma " à Paris. Elle a dû être coulée en bronze, à la fin du XIX ième siècle, ce qui lui donne sa teinte brune et son surnom de " Négresse ".

Marguerite a préféré nous quitter à ce moment-là, pour regagner son domicile.

Nous avons emprunté la piste qui monte, mais vite bifurqué à gauche pour aller à la stèle érigée en mémoire d'un propriétaire des Planes, décédé lors d'une chute à cheval, que René voulait nous montrer.

Nous avons ensuite rejoint la piste qui passe devant de grands blocs de grés, dont un surmonté d'un cairn avec une croix. Elle nous interpelle toujours : qui l'a placée là, en mémoire de qui ? Questions pour le moment sans réponses......

Arrivés à la " Font dels Traginers ", " Fontaine des Muletiers ", nous avons fait une pause goûter. J'ai alors évoqué la mémoire de mon voisin et ami Joseph Villanueva, surnommé "Tramontana", qui l'avait arrangée et m'en parlait fréquemment.

Nous avons continué à monter , nous avons rejoint une piste en terre et nous avons fait un petit détour jusqu'au beau mas des Verdaguer. Nous avons ensuite pris un chemin descendant jusqu'à la " Font del Grevolar ", "grevol" signifiant en Catalan le houx, où Leika s'est désaltérée et rafraîchie. René nous a indiqué l'emplacement d'une tête fichée sur un pieu qui surplombe la fontaine. Isabelle y a grimpé et nous a dit qu'elle était en argile. Qui l'a installée à cet endroit, pour quelle raison et qui représente-t'-elle ? Certains laurentins ont évoqué le nom d'Emmanuel Macron, mais cela n'est pas très ressemblant, ce qu'a confirmé Isabelle.... Encore une énigme à résoudre !

Nous avons poursuivi notre descente, nous avons constaté la présence de nombreuses coulemelles et Marie-Rose en a même cueilli quelques unes.

Nous n'avons pas grimpé à la " Font de la Roca del Corb ", la " Fontaine de la Roche du Corbeau ", ce sera pour une prochaine fois.

Nous avons  continué notre descente , rejoint le sentier, nous avons emprunté la passerelle une nouvelle fois et regagné la Gare.

Même si le " Chemin des Fontaines " est bien connu des laurentins qui l'arpentent souvent, cette balade est toujours intéressante, agréable et appréciée !

                         H.R

Ps : Merci à Teo pour la trace.

 

2023-09-07 LE COSTABONNE

Le jour se levait à peine quand nous avons garé nos voitures au parking de La Preste, à 1107 m d'altitude.

Niché dans un écrin de verdure, sur le versant sud du Massif du Canigou, Prats-de-Mollo - La Preste est un village de montagne, situé dans le site grandiose du Haut Vallespir et des Gorges du Tech. Il présente 2 visages : une Station Thermale, avec La Preste-les-Bains et une station de tourisme vert et de randonnée, Prats-de-Mollo.

Les Thermes sont spécialisés dans le traitement des Affections Rhumatologiques, Urinaires et des Maladies Métaboliques. Les eaux sont sulfurées, sulfatées sodiques et sont particulièrement riches en silice.

Dès le départ, les 12 randonneurs de Peu Alegre et Jean, un ami de Daniel, ont pu contempler le Costabonne majestueux et impressionnant....

Le pont sur le Tech franchi, Daniel en tête, nous sommes montés par une petite route et nous sommes passés devant une belle bergerie où sont produits, paraît-il, de délicieux fromages.

Nous avons continué à grimper par un sentier à travers une magnifique hêtraie, avec en point de mire les " Esquerdes de Rotja " et le Costabonne, jusqu'au Col de Siern, à 1629 m d'altitude, où se trouve la Borne Frontière 514. Une pause nous a permis de souffler un peu et de contempler le magnifique panorama sur la Vallée de Mollo.

Nous avons poursuivi notre ascension par une sente qui, après la sapinière, passe par un mamelon, puis par un petit replat. Ensuite, fait suite une " belle grimpette ", en suivant une clôture frontière. Quelquefois, la déclivité plus douce permet de reprendre un peu son souffle, de regarder paisser des vaches, de voir voler des vautours et même un parapentiste, et de découvrir quelques vesses de loup ou de frêles gentianes.

Mais, quelle difficulté cette ascension .... Heureusement que l'entraide existe dans le groupe et qu' Isabelle, Marie-Rose Bouisset et Malou ont joué les anges-gardiens pour moi !

Enfin, le Pic du Costabonne est atteint : quel soulagement, quelle émotion et quel plaisir pour les yeux !

Le Pic de Costabonne (Costabona en Catalan) est situé sur la frontière entre la France et l'Espagne, entre Prats-de-Mollo - la Preste et Setcases. Il sépare les Vallées du Tech, qui prend sa source sur ses flancs, et du Ter. Son nom provient du Latin " Costa Bona ", " Bon Versant " de montagne. La francisation du nom y a ajouté un "n" et l'a fait prononcer au masculin.

Jusqu' au XIX ième siècle, de petits gisements de grenat y étaient exploités pour fabriquer le Grenat de Perpignan, la pierre mythique des Catalans, premier bijou certifié " indication géographique ". 

Sommet emblématique du Haut Vallespir, culminant à 2465 ou 2467 m d'altitude, il est orné de plusieurs croix, d'une table d'orientation  et comporte une borne géométrique. Une autre croix, avec une boîte aux lettres, est un peu à l'écart.

C'est un promontoire exceptionnel qui offre un sublime panorama à 360 degrés sur le Haut Vallespir, les Montagnes Catalanes, la Chaîne du Canigou, la Côte Roussillonnaise et même la Baie de Rosas etc...

Après avoir immortalisé cette rude ascension par de nombreuses photos, nous avons goûté un moment de repos en déjeunant dans ce site exceptionnel.

Nous sommes ensuite descendus vers le Col de Pal, à travers des prés desséchés, en regardant au loin les Sources du Tech.

Nous nous sommes arrêtés au Grand Cairn du Méridien de Paris, à 2347 m d'altitude, avant d'atteindre le Col de Pal, à 2319 m.

Nous avons pris ensuite un superbe sentier dans le Bac de Costabonne, qui surplombe la " Coma du Tech ", où de nombreux isards, perchés sur des rochers, nous regardaient, sans crainte, passer et les photographier. Des sifflements de marmottes nous ont accompagnés, mais, certainement plus craintives, elles se cachaient la plupart du temps.

Nous avons laissé à gauche la cascade, pourtant magnifique, en nous promettant d'y revenir un jour.

Nous avons poursuivi la descente en constatant, intrigués, que l'eau du Tech disparaissait et réapparaissait plus loin, signe de plusieurs résurgences.

Nous avons marqué un arrêt devant la Cabane de la Coma del Tech, à 1980 m d'altitude, magnifique orri en pierres séchées.

Nous avons admiré les Esquerdes de Rotja qui la dominent et dont le blanc immaculé se détachait sur le ciel bleu.

Nous avons poursuivi notre descente et nous avons aperçu, à gauche, la Cabane Forestière de l'Ouillat et le Refuge, à 1640 m d'altitude.

Notre descente s'est prolongée par un sentier, puis une piste qui a rejoint la route prise au départ.

La boucle était bouclée et l'arrivée au parking a réjoui tout le groupe, car nous avions, avec plus ou moins de difficulté, "vaincu" le Costabonne par sa face la plus ardue !

Nous nous sommes retrouvés à Prats, au Bar " Le Costabonne ", pour nous détendre autour de boissons rafraîchissantes et fêter joyeusement mes 70 ans .

Cette magnifique randonnée, par un temps exceptionnel, proposée par Daniel, laissera sûrement,  par son important dénivelé et ses 20 kms,  quelques traces dans nos organismes, mais aussi un souvenir inoubliable !

                         H.R

Ps : Merci à Dniel qui m'a envoyé la photo de groupe et celles de Jean

 

2023-09-04 CIRCUIT DE LA PRISE D'EAU ST LAURENT

Jour de reprise pour 9 membres de Peu Alegre, heureux de reprendre la marche et de se retrouver à la Gare.

Nous avons commencé par un petit circuit dans le village : Avenue Jean Jaurès, Route du Bac, nous sommes ensuite passés devant l' Ecole Primaire "Pierre et Marie Curie" où les enfants jouaient encore dans la cour, nous avons échangé quelques mots avec Angèle Nou qui est sortie sur sa terrasse pour nous saluer, nous avons longé le Bac toujours admirablement entretenu et nous avons pris la direction de la Cabane.

Impossible de ne pas admirer et nous émerveiller devant le bois impéccablement rangé par "Zaza" en prévision de l'hiver.

Après avoir admiré la Chaîne du Canigou et le village, nous avons pris un chemin bordé de bruyère rose déjà en fleurs et serpentant entre des chataîgniers. Tout en discutant, nous sommes arrivés à " l'orri de l'Ermite Jean-Marie ", où trone la magnifique photo du "seigneur des lieux" prise par Isabelle à Oix. Nous avons pu constater le résultat du travail qu'a nécessité l'aménagement du site dont nous parlait régulièrement Jean-Marie !

La pause goûter s'est faite un peu plus loin autour de la table installée avec ses chaises pour les promeneurs de passage.

Nous avons laissé un message à Jean-Marie, sur le cahier prévu à cet effet...

Nous avons renseigné un couple arrivant du Mont Capell qui croyait qu'un Ermite habitait réellement le lieu.... Ils ont éclaté de rire quand nous les avons détrompés !

La vue depuis la piste de JMF Airport a souffert de la sécheresse, mais permet toujours d'avoir une vue splendide sur le Massif du Canigou.

Au retour, nous avons fait une halte obligatoire au "Rocher de la Fécondité". Henri y a grimpé pour le dégager, afin de voir la présumée silhouette de bébé taillée dans la pierre, dont Jean-Marie nous avait narré l'histoire.

De magnifiques chênes centenaires, certains  malheureusement envahis par du lierre, jalonnent le sentier très agréable qui conduit au Bosc d'en Cors. Un panorama splendide sur St Laurent, ses montagnes environnantes et la Chaîne du Canigou, s'offre alors à nos yeux. Un chataîgnier immense nous a abrités le temps de quelques photos et nous avons repris la descente en direction du Mas Patiras. Avec Malou, nous avons fait des bouquets de bruyère, aidées par Isabelle qui  nous a expliqué que la cueillette devait se faire avant le 8 septembre, période où elle est normalement la plus fleurie.

La forêt regorge de curiosités, telle cette chenille aux belles teintes, cheminant sur une tige, qui méritait bien quelques photos.

Bientôt, le Mas Patiras et le village ont été visibles et nous sommes revenus à notre point de départ.

Nous avons tous apprécié de marcher longuement en forêt, car la chaleur était au rendez-vous de cette très agréable randonnée de rentrée.

                         H.R

Ps : Pour ne pas perdre les bonnes habitudes, Teo m'a envoyé la trace à laquelle il a ajouté une photo de la chenille et je l'en remercie.

 

2023-07-05 BATERE - TOUR DE BATERE - REFUGE DE BATERE

Nous étions 15 au départ de Batère, lieu dit de la Commune de Corsavy, à 1470 m d'altitude, pour la dernière randonnée avant les vacances.

le nom du lieu en Catalan, Batera, existe depuis le XV ième siècle. Son origine vient du mot catalan "avet" (sapin) et du suffixe latin "aria" (lieu) et désigne donc un lieu où se trouvent des sapins.

Les anciennes mines de fer, situées entre 1200 et 1600 m, ont été exploitées à ciel ouvert, dès le II ième siècle avant Jésus Christ et ensuite en galeries jusqu'en 1987.

L'arrêt définitif a été déposé, le 6 septembre 1999, à la Sous-Préfecture de Céret.

Leur rendement était très important et le minerai de fer était descendu par wagonnets, grâce à une ligne aérienne de 9 kms, jusqu'au Carreau de la Mine, à Arles-sur-Tech.

Notre groupe a accueilli avec grand plaisir un nouveau membre, Roland, Arlésien maintenant Laurentin qui est un montagnard aguerri.

C'est d'ailleurs lui qui nous a conseillé de ne pas partir du Coll de la Descarga, mais de monter au-dessus de Batère, de cheminer à travers les prés fleuris, avant de descendre à la Tour de Batère. Henri, notre "animateur" du jour, s'est empressé d'écouter ses conseils.

Alain et Louisette ont effectué de leur côté une autre ballade.

Le temps, beau au départ, a changé et le brouillard a commencé à masquer le paysage. La Tour de Batère était à peine visible !

C'est une tour à signaux, située à 1437 m d'altitude, sur une ligne de crête, à cheval sur 2 Communes du Haut-Vallespir : Corsavy et St Marsal. Elle est longée par une ancienne voie romaine qui monte de la plaine.

Elle fut d'abord nommée "Tour de la Porte" ou "Tour du Col de la Porte". Au XV ième siècle, on trouve le mot "Torra de la Porta in Colle de la Porta", car elle se situe sur un "port", col qui relie et surveille les vallées du Conflent au nord et du Vallespir au sud. Le nom de Batera apparaît en 1494; au XII ième siècle c'est celui de Torra de Batera et ensuite celui de Tour de Batère.

Elle faisait partie du Système des Tours à Signaux, réseau de communication militaire durant tout le Moyen-Age central, du XII ième au XV ième siècle.

Elle a été construite à la fin de la période des Rois de Majorque, vers 1340, pour renforcer la protection du Royaume face à la menace représentée par le Roi d'Aragon.

Elle a joué avec la Tour d'El Far, à Tautavel, un rôle charnière de <noeud de réseau> vers lequel convergeaient les informations des autres tours. A partir de ce noeud, tout était envoyé vers le point de commandement, à Castelnou, et au-delà vers Perpignan. 

Très en hauteur, visible de loin, offrant une large vue sur la Plaine du Roussillon qu'elle devait protéger, elle avait une fonction politique : être la sentinelle visible qui veille sur la région et le symbole de l'autorité du Roi.

Cette tour ronde, aux murs épais de 3 m, comportait en sous-sol une citerne voûtée pour recueillir l'eau de pluie. Un seul étage est conservé, mais il est possible qu'il y en ait eu un second. La pièce centrale est petite, 15,90 m2, et son diamètre intérieur est de 4,5 m. Elle est éclairée par une ouverture au nord et sa porte d'entrée est au sud.

Elle signalait la présence d'ennemis et communiquait avec les autres tours (Tour de Mir, Tours de Cabrenç etc..) par des signaux de fumée le jour et de feux la nuit.

Elle a été réhabilitée depuis peu.

Le brouillard ne nous a pas permis de contempler le large point de vue qu'elle offre par temps clair sur la Plaine du Roussillon, les Corbières, l'Etang de Leucate, Perpignan et la mer d'un côté et le Vallespir de l'autre.

Après une pause à la Tour, nous sommes partis en direction du Puig de l'Estella.

La montée est assez raide par un chemin traversant les alpages fleuris, parsemés de quelques genevriers et de pins.

Le brouillard s'épaississant et la visibilité devenant de plus en plus réduite, conseillés par un randonneur descendant du Puig de l'Estella, nous avons préféré longer les crêtes et ne pas tenter son ascension.

Même les chevaux ressemblaient à des figures fantasmagoriques surgissant brusquement !

Arrivés aux "Aigues Blanques" (Col del Pei), à 1605 m d'altitude, nous avons laissé le chemin menant au "Coll de la Cirera" et pris celui descendant à Batère.

Le brouillard très dense nous a laissé entrevoir un troupeau de brebis gardé par des patous, aboyant au passage du premier groupe, mais indifférents à celui du deuxième...

Nous avons enfin rejoint Batère par la route, retrouvé Alain, Louisette, Daniel et gagné ensemble le Refuge de Batère.

Ouvert du 1er avril au 5 novembre 2023, tenu par Nathalie et sa collaboratrice, il est situé à 1470 m d'altitude. C'est un ancien bâtiment des Mines où vivaient les Mineurs et leurs familles, où mon ami d'enfance, Jean Fajula, était l'Instituteur d'une classe unique, qui a été réhabilité en gîte et refuge.

Il offre, par beau temps, une vue imprenable sur les reliefs du Haut-Vallespir. Accessible en voiture, c'est un lieu idéal pour une sortie en famille ou entre amis. C'est aussi le lieu idéal, en pleine nature, pour une étape de randonneurs.

Le cadre douillet, l'accueil chaleureux et l'excellent repas servi avec le sourire ont été appréciés !

Il est regrettable que les conditions météorologiques nous aient obligé d'écourter notre randonnée et empêché d'effectuer celle reconnue quelques jours avant par Henri et Isabelle. Nous y reviendrons avec une météo plus favorable !

                          H.R

Ps: Merci à Isabelle, Marie-Rose Charlot, Laurent Bosch pour l'envoi de photos et à Teo pour celui de la trace.

 

 

 

2020-06-15 ST MARTI D'OGASSA - TAGA

9 Membres de Peu Alegre sont de retour, ce jeudi, dans le Ripollès, pour l'ascension tant attendue d'un sommet emblématique, un des plus connus des Pyrénées : le Taga.

Le départ a lieu à St Marti d'Ogassa, petit hameau de 24 habitants, situé à 1370 m d'altitude, sur le versant de la Serra Canivella.

Son église romane du X ième siècle attire immédiatement l'attention.

Construite et consacrée à une date inconnue par l'Evêque de Vic Arnulf (993-1010), elle est nommée St Marti d'Aguacia.

Reconstruite ensuite par Joan Oriol, Seigneur du Château de Pena, elle est consacrée, avec son nom actuel, le 8 février 1024, par l'Abbé Oliba, alors Abbé du Monastère de Ripoll et futur fondateur du Monastère de Montserrat.

En 1073, Joan Bernat, descendant de la Famille Oriol, donne l'église au Monastère de St Joan de les Abadesses.

En 1708 est ajouté un Petit Oratoire dédié à la " Mare de Déu de la Bonenova ".

Un cimetière se trouve aussi à ses côtés.

Les travaux de rénovation se termineront en 1991.

Formée d'une seule nef couverte, avec une abside semi-circulaire à l'est, des chapelles latérales et une sacristie adossée au sud, elle est surmontée d'un grand clocher à 2 ouvertures.

Comme elle était fermée, nous n'avons pas pu y pénétrer.

St Martin, qui donne son nom à 2 des Eglises d'Ogassa, a vécu au IV ième siècle et était, entre autres, Evêque de Tours (France).

Quand les Français ont apporté leur aide aux Catalans pour la reconquête de leur territoire contre les Sarrasins, les Soldats Francs, très dévots, ont érigé, en haut de chaque colline reprise, une chapelle en l'honneur de St Martin. Cette dévotion va s'étendre à la Catalogne et, encore aujourd'hui, il est le St patron d'une trentaine de communes.

Nous avons quitté St Marti et commencé immédiatement à monter par un chemin caillouteux jusqu'à un grand abreuvoir. Nous avons pu regarder la vue splendide qui s'offrait à nous, tout en faisant une pause petit-déjeuner.

Nous avons ensuite fortement grimpé  par un sentier bordé de buis et nous avons été heureux de constater qu'ils étaient à nouveau vigoureux. Quant aux thyms en fleurs, ils ont embaumé notre parcours jusqu'à la Portella d'Ogassa, à 1798 m d'altitude, qui sépare la Serra Cavallera du Taga.

Une pause nous a permis d'admirer de nouveaux sites, plus beaux les uns que les autres, et de récupérer un peu, avant d'attaquer une nouvelle montée qui n'avait rien à envier à la précédente.....

Le sentier serpentant à travers des alpages où paissaient des troupeaux de bovidés et où Hélène B. a même cueilli des cariolettes, nous permettait d'avoir en point de mire le Taga et de constater notre progression....

L'ascension s'est poursuivie jusqu'au sommet du Taga, à 2040 m d'altitude.

Nous avons laissé éclater notre fierté et notre joie d'avoir gravi un des pics les plus populaires du Ripollès et de la Catalunya, qui apparaît même sur la liste des 100 sommets de la FEEC (Fédération des Entités Excursionnistes de Catalogne).

C'est aussi un des plus fréquentés de la Serra Canivella, qui domine les vallées du Freser et du Ter et permet d'avoir une vue magnifique sur les sommets pyrénéens du Puigmal au Massif du Canigou. Nous avons même eu la chance d'apercevoir Nuria au loin ! Cette vue à 360 degrés nous a fait découvrir la Serra Cavallera par beau temps, car, l'an dernier, nous l'avions gravie dans un brouillard épais rendant impossible le moindre regard sur les alentours.

D'autres randonneurs se succédaient sous le regard impassible d'une vache et de son veau nouveau-né qui a fait ses premiers pas sous nos yeux.

Nous avons bien sûr immortalisé ce moment par plusieurs photos au pied de l'immense croix blanche offerte par St Joan de les Abadesses et remercié René de nous y avoir accompagnés, lui qui nous en parlait fréquemment.

Nous avons déjeuné en contemplant la beauté de ce panorama grandiose et en exprimant la chance d'avoir une telle salle-à-manger !

Il a fallu, à contrecoeur, quitter ce merveilleux site pour aborder une descente assez raide, au milieu de prairies, jusqu'au Col de Jou, à 1637 m d'altitude.

Le temps de déchiffrer un panneau signalitique, de faire un brin de causette avec des chercheurs de champignons, et nous avons repris notre descente, par une piste cimentée, jusqu'au Refuge de St Jordi.

Ce bâtiment ouvert est en bon état mais les tags et les inscriptions y sont nombreux. La partie couchage, avec ses lits superposés aux sommiers métalliques sans matelas, est particulièrement sale et n'incite pas à y passer une nuit, sauf urgence.... la pièce à côté a ravi les éléments féminins ! Quant à René, qui cherchait à nous y enfermer, il a particulièrement apprécié le canard dessiné sur la porte.

La descente s'est poursuivie par un sentier bordé de noisetiers, par moment boueux et glissant, traversant des prés où Hélène B. et Monique ont complété leur cueillette de champignons.

La vue de l'Eglise St Marti à travers la végétation a symbolisé les derniers pas de notre randonnée....

Nous avons tenu à nous approcher du Petit Oratoire où nous avons découvert une belle "Moreneta", avant de monter dans les voitures, direction Ogassa.

Nous avons jeté, au passage, un coup d'oeil au Musée des Mines de Charbon de Surroca, visité le jeudi précédent, et même aperçu Enric.

La patronne du Bar-Restaurant "Can Costas" nous a reconnus et nous a servi avec le sourire les boissons rafraichissantes offertes par Monique. Nous avons apprécié à sa juste valeur ce moment convivial !

En regagnant le parking, Marie-Rose B. a jeté un coup d'oeil dans le hall de la Mairie et a découvert des "Gegants". Elle s'est empressée de trouver une secrétaire et contact a été pris pour de prochaines festivités à Arles. La partie supérieure du mineur est en voie de réfection.... Nous nous sommes sentis minuscules, même Henri, à leurs côtés !

Cette courte visite a mis un point final à notre  journée.

Je laisserai la conclusion à Isabelle : < Très belle journée, avec une météo splendide. Depuis le temps qu'on devait y aller, c'était génial ! >

                          H.R

Ps : Merci beaucoup à Marie-Rose Charlot pour l'envoi de photos.

 

2023-06-08 (Après-midi) VISITE GUIDEE DE ST JOAN DE LES ABADESSES

Nous avons quitté Ogassa pour St Joan de les Abadesses où nous attendait, devant le Monastère, à 16h, Julie Guide des Pays d'Art et d'Histoire Transfrontaliers, une amie de Marie-Rose B.

Elle était accompagnée d'un ancien élu de la Commune, connaissance de Marie-Rose B., qui avait tenu à nous saluer et du Prêtre de la Paroisse.

Après les présentations d'usage, elle a retracé l'historique de St Joan de les Abadesses.

C'est une cité où se mêlent histoire, paysage et art. Associée à son Monastère dès l'époque de Guilfred le Velu, elle s'est constituée sur les fondations du 1ier Couvent Féminin de Catalogne fondé par l'Abesse Emma.

Grâce à la protection du Monastère, un village commence à se former aux alentours, avec d'étroites ruelles confluant vers la Grande Place, l'actuelle "Plaça Major". L'agglomération était entourée d'une solide muraille dont des fragments et une partie d'une tour sont encore conservés.

St Joan se distingue par son paysage environnant; il est un excellent belvédère sur la "Sierra Cavallera" et son plus emblématique sommet, le Taga, qui culmine à 2035 m d'altitude.

L'eau est aussi un élément marquant de St Joan et le passage du Ter a été mis à profit pour différents usages au fil du temps, en premier lieu pour alimenter les moulins de l'ancienne Société Agricole. A la fin du XIX ième siècle, les berges du fleuve deviennent le théâtre du processus d'industrialisation. L'arrivée du chemin de fer intensifie la production textile avec des filatures qui développeront les croissances démographique, urbaine et économique.

Aujourd'hui, le Ter est un itinéraire touristique et arrose les potagers, comme nous avons pu le constater en le traversant à pieds sur le Vieux Pont.

L'histoire de St Joan est liée à la légende du Comte Arnau, Seigneur Féodal, accusé d'infliger des abus à ses vassaux et d'avoir, une nuit, séduit et enlevé l'Abesse.

C'est à St Joan que Joan Maragall (1860-1911) a aussi écrit quelques uns de ses plus beaux poèmes.

A l'emplacement du Monastère de St Joan existait, en 880, une Eglise consacrée à St Jean Baptiste. Le Monastère est fondé en 887 par le Comte d'Urgell et de Cerdagne, Guilfred le Velu, pour sa fille Emma qui en devient la première Abesse. A la suite de rumeurs d'immoralité des Soeurs et, en particulier de la dernière Abesse, Ingilberga, un scandale éclate qui donnera naissance à la légende du Comte Arnau précédemment citée. Convoquée à Rome par le Pape Benoît VIII, Ingilberga refuse de s'y rendre et est déclarée rebelle. Une Bulle Papale du 26 janvier 1017 décrète l'expulsion des Soeurs et leur remplacement par une Communauté de Moines Réguliers de St Augustin. Ces derniers sont eux-mêmes chassés et remplacés par des Moniales Provençales. Après d'autres rebondissements, le Monastère devient une Collégiale qui sera elle-même supprimée par le Concordat en 1851 et transformée en Eglise Paroissiale.

Nous avons commencé la visite par le Cloître. Construit en 1442, de style gothique, de plan trapézoïdal avec de petites arcades romanes, il remplace celui de style roman détruit en 1428 par un tremblement de terre.

Nous sommes ensuite entrés dans l'Eglise. De style roman, elle date du XII ième siècle et fut consacrée le 2 novembre 1150, après 40 ans de travaux. C'est une église à une seule nef avec une grand transept (nef transversale) qui possède un magnifique chevet roman à 5 pans. Elle fut modifiée à différentes reprises, à la suite d'évènements politiques, mais aussi des tremblements de terre du XV ième siècle, en particulier celui du 2 février 1428, qui provoqua l'effondrement d'une partie de la façade et la destruction du cloître roman. A partir de 1592 se réalisent des travaux d'embellissement par des peintures murales.

Parmi tous les trésors qu'elle recèle, le "Très Saint Mystère" retient l'attention. Cette sculpture en bois de merisier, de proportions immenses, représente la "Descente de la Croix", dans un style transitoire entre roman et gothique, et fut achevé en 1251, ce qui nous a fortement étonnés, car nous le pensions récent..... En 1426, lors de la rénovation de la polychromie du groupe, une hostie fut découverte dans le réceptacle de la tête du Christ. Elle y aurait été déposée en 1251, lors de la consécration des sculptures.

 On peut aussi admirer dans l'Eglise le Retable d'albâtre gothique de St Augustin et celui dédié à Sta Maria la Blanca.

La Chapelle Baroque des Douleurs, visitée ensuite, tranche  avec sa coupole, ses éléments décoratifs et sa Piéta, une sculpture contemporaine.

Force est de constater que les 3 styles architecturaux s'harmonisent : le Roman avec l'Eglise, le Gothique avec le Cloître et le Baroque avec la Chapelle des Douleurs.

Le Musée du Monastère, ouvert en 1975, conserve une collection exceptionnelle d'oeuvres allant du VIII ième au XX ième siècle, de différents genres artistiques : sculpture (Vierge, Croix), peinture, tissu, orfèvrerie.

Le Palais de l'Abbaye, datant des XII ième et XV ième siècles, servait d'hébergement aux Abbés et de lieu de traitement des questions administratives. Nous avons pu y voir un grand nombre de maquettes d'Eglises et de Chapelles qui y sont exposées et qu'aurait appréciées Ernest.

Après ces visites d'édifices, nous avons retrouvé le grand air, parcouru les rues de St Joan, admiré au passage une fresque en céramique et nous sommes arrivés à la Plaça Major. Marie-Rose B. y a croisé, par hasard, le Maire, une autre de ses connaissances, nous prouvant, si c'était nécessaire, qu'elle est aussi célèbre dans l'Alt Ripollès que dans le Vallespir ! Cette place, où se trouve aujourd'hui la Mairie, a été le siège , à partir du XII ième siècle, d'un Marché, ses arcades pouvant accueillir différents produits tels des fruits, des légumes mais aussi des draps de laine.

Nous avons gagné ensuite l'Eglise de St Paul, datant de 1142, qui était la Paroisse d'origine. Mais en 1690, suite aux assauts du Duc de Noailles, la nef a été démolie puis reconstruite dans un style baroque. Cette partie est aujourd'hui en ruines.

Nous avons terminé par "El Pont Veil". Ce vieux pont sur le Ter date de 1138, mais fut détruit, en 1428, par le tremblement de terre. Reconstruit avec l'arche centrale de style gothique, il subit de nouveaux dégâts, dynamité à la fin de la Guerre Civile. Il fut alors presque entièrement reconstruit en 1976 avec la même ogive gothique et les petites arcades romanes. Aujourd'hui, c'est un passage piétonnier sur le Ter.

J'ai essayé de retracer en quelques lignes cette longue visite, certes un peu fatiguante, mais très enrichissante, car commentée par Julie, une guide pétillante, sympathique, intéressante, experte et pédagogue. Ravis, nous nous sommes promis de faire appel à elle pour d'autres "aventures historiques" !

Ayant décliné notre invitation à boire "un pot" en notre compagnie pour rejoindre Prats, c'est sans elle que nous nous sommes installés à la terrasse d'un Bar pour nous désaltérer et souffler un peu avant de repartir.

Après un ultime regard au Ter, en le franchissant, pour la seconde fois, par "El Pont Veil", nous avons regagné nos voitures.

Nous garderons un excellant souvenir de cette sortie qui a allié le sportif et le culturel !

Un très grand Merci à Marie-Rose B. qui a excellement organisé cette journée et fourmille de mille idées pour de "prochaines aventures".

Je remercie personnellement Laurent B. qui a mis à ma disposition ses belles photos. Prises avec un appareil photographique, elles permettent de voir certains détails, comme la serrure sur la tête du Christ, et ont complété admirablement mon album.

                           H.R

 

 

 

 

 

 

2023-06-08 (Matin) ROUTE DU CHARBON ST JOAN DE LES ABADESSES - OGASSA

St Joan-de-les-Abadesses, commune de Catalogne, dans la Province de Gérone et la Comarque du Ripollès, de 3274 habitants en 2022, située à 775 m d'altitude, sur la rive gauche du Ter, a accueilli 21 membres de Peu Alegre, en ce jeudi matin.

Alain y faisait son retour, après son accident cardiaque et Monique Vila, sa première sortie.

Marguerite, Christiane et Rosi ont préféré ne pas effectuer la randonnée, et Daniel, ménager son genou fraîchement opéré. Ils ont été chargés d'amener des voitures à Ogassa.

Nous étions donc 17 à suivre la "Route du Fer et du Charbon", ainsi nommée par allusion à la tradition forgeronne du Baix Ripollès et à l'industrie minière d'Ogassa.

Elle suit le trajet qu'empruntait le train.

C'est un chemin idéal pour profiter d'une promenade tout en évoquant un passé industriel !

La voie, bien indiquée, démarre en face de l'ancienne Gare de St Joan, passe devant des édifices et des matériels témoins du passé et monte doucement à travers la Vallée de Malatosca, affluent du Ter, qui prend sa source à la Serra Cavallera. Elle grimpe ensuite à travers une végétation diverse avec une faune variée, tel ce petit mulot photographié par Laurent B., et de beaux paysages. Elle passe ensuite par le Plan Incliné de la Meseta. Le transport du charbon, depuis les mines situées plus haut, se faisait à l'aide de plans inclinés. Une fois  le charbon déchargé, la gravité faisait descendre les wagons pleins de minerai, pendant que les vides montaient.

Le sentier passe ensuite à côté d'un vieux pont, toujours praticable, mais difficile à apercevoir, car envahi de végétation.

Bientôt, apparaissent une cheminée, une arche et différents vestiges témoins du passé, eux aussi cachés par des végétaux.

Ce site mériterait d'être nettoyé et mis en valeur, car sinon il ne sra plus visible !

Le chemin permet ensuite de voir, en contrebas, l'ancienne Cimenterie Can Balaguer. Elle était alimentée par une carrière située à proximité, d'où l'on extrayait la roche pour fabriquer le ciment. 

Près du panneau indicatif, se trouvent une structure en fer qui déversait du charbon dans l'usine pour sa propre consommation et une jolie fontaine.

La voie continue, passe sous un tunnel et arrive enfin à Ogassa où nous retrouvons nos 4 amis.

Ogassa, aussi appelée Surroca de Baix, est une commune de 222 habitants en 2022.

Elle est connue pour l'exploitation des mines de charbon entre la fin du XVIII ième siècle et 1967. Cette production de charbon a été à l'origine de l'arrivée du chemin de fer, en 1880, afin de transporter rapidement le minerai jusqu'à Barcelone. Les industries du ciment ont aussi contribué à sa croissance.

Toutes les voitures ayant été récupérés par les différents chauffeurs, une promenade nous a menés jusqu'au Musée des Mines de Charbon de Surroca . Les portes étant closes, Marie-Rose a téléphoné au numéro indiqué et Enric Solà a accepté de nous rejoindre pour nous permettre de le visiter, en dehors des jours d'ouverture.

Ce fils de Mineur est un connaisseur, un passionné, mais aussi un artiste. Il a réalisé lui-même les différentes maquettes pour expliquer avec précision les étapes de l'extraction, de la transformation et du transport du charbon.

Durant cette visite guidée, nous avons vécu une expérience unique et beaucoup appris sur les aspects techniques mais aussi humains de cette époque : la localisation  des 14 mines comptabilisées, l'extraction du charbon avec des pics et des pelles, sa traction par des animaux, le freinage des roues des wagonnets, le fonctionnement du plan incliné, celui de la presse à vapeur pour confectionner les pains de charbon, la détection du grisou dans la galerie simulée etc....

L'intérieur du Musée est bien pensé, les salles sont vastes, lumineuses, les objets exposés nombreux et les maquettes didactiques et intéressantes.

De plus, Enric, par ses commentaires simples et précis, nous a permis de comprendre parfaitement le fonctionnement de la mine.

Nous l'avons ensuite suivi jusqu'à la Mina Dolça, une des plus anciennes et productives des 14 mines, car son accès se faisait à plat et facilitait l'extraction du charbon.

Son accès en granit est surmonté d'armoiries. Eclairés par 2 lampes, nous avons pu progresser jusqu'au début de la galerie, expérience inédite et intéressante.

Après avoir chaleureusement remercié Enric, nous nous sommes dirigés vers le Restaurant-Fonda "Can Costas" où un copieux et délicieux repas nous a été servi.

Nous avons profité agréablement de ce moment, avant d'effectuer une visite guidée de St Joan. 

Marie-Rose est à féliciter pour l'organisation de la balade et Louisette pour celle du repas.

                         H.R

Ps : Merci à Laurent B. pour l'envoi de nombreuses photos.

2023-05-28 APLEC DE ST ANIOL D'AGUJA

9 Randonneurs sont partis, dans 2 voitures, à 6h de la Gare et en ont retrouvé 2 autres au parking de la Muga.

Aux 6 membres de Peu Alegre, se sont joints Brigitte, Laurentine née Campsolinas  habitant Ste Marie une amie d'Isabelle et Henri, Bernadette une Belge dont les enfants ont une résidence secondaire à Coustouges, une autre personne en ayant une à Villeroge et 2 Catalans de Darnius, Margarida et son frère Joan.

Pierre D. en tête, le groupe de 11 a vite quitté la piste de terre rouge, pour prendre le sentier longeant "l'Hostal de la Muga" (l'Auberge de la Mougue), en évoquant les bons moments passés et en regrettant le délabrement de ce mas si cher à nos souvenirs.

La Muga au faible débit vite franchie, nous avons fait une courte halte à St Cornelli de la Muga (St Corneille de la Mougue). Nous nous sommes souvenus des explications données l'année dernière par Raymond Sala.

Cette Chapelle romane, construite en 1278, a d'abord été placée sous la dépendance de la Paroisse de St Laurent et de l'Evêché d'Elne, puis en territoire espagnol, après 1659. L'Abbé Sicre, Curé réfractaire réfugié là-bas après son départ de St Laurent, y a célébré, du 17 juillet 1796 au 18 novembre 1800, 625 baptèmes et 203 mariages. Les origines des personnes qui s'y rendaient prouvent que la Chapelle était alors un refuge catholique pour tout le Vallespir. Elle fut cédée et intégrée à l'Evêché de Gérone en 1805.

Après cette pause historique, nous sommes montés par un chemin bordé de chênes verts et nous avons rejoint une piste en terre qui nous a menés à la "Comella", belle ferme en ruine désertée, cette année, par les ânes....

Nous sommes descendus à travers prés et nous avons franchi aisément la rivière avant de grimper jusqu'à la "Font del Sant" (Fontaine du Saint) où a lieu l'habituelle pause petit-déjeuner. Selon la légende, des paysans auraient raconté qu'un taureau s'y serait agenouillé devant le Sous-Diacre Aniol, prouvant ainsi sa sainteté...... Pour l'immortaliser, en 1972, une plaque de pierre avec l'éfigie du Saint sculptée par Pierrot Ribes et des cornes symbolisant le taureau façonnées par Kim Canal, fut portée par Mr Mata et scellée par Georges Ribes. la plaque est toujours visible, mais une seule corne persiste !

La marche s'est poursuivie en contemplant de splendides paysages de falaises calcaires et de profonds ravins, à travers une végétation typiquement méditerranéenne, jusqu'au "Pla dels Bailadors", où quelques pas de danse ont été esquissés au son du tube de l'été en Catalogne "TheTyets-Coti et Coti", trouvé sur You Tube par Margarida.

La récréation a été de courte durée, car la descente des "Canals" nous attendait.... Elle est toujours aussi pentue, périlleuse et délicate, avec son sentier de rochers et d'éboulis ! Nous avons cependant constaté avec plaisir les aménagements apportés par les "Amics de St Aniol" dans sa dernière partie.

Nous sommes ensuite arrivés au "Coll de Clarioles" où, selon la tradition, nous attendaient nos "Amics de St Aniol". Xarri, son président, a entonné les "Goigs" et les chants ont rythmé nos joyeuses retrouvailles.

La statue de St Aniol, portée cette année par Véro, suivie par les pélerins , a ensuite gagné l'Ermitage de St Aniol d'Aguja.

Il est situé dans un des lieux emblématiques de l'Alta Garrotxa, paysage impressionnant de roche calcaire modelée par l'eau. Le mot "Aguja" vient d'ailleurs du latin "aquagium" signifiant un étroit canal d'eau entre des falaises.

L'histoire de l'Ermitage est étroitement liée à celle de Saint Andréol du Vivarais, un prêcheur d'Evangile, Sous-Diacre de Smyrne, envoyé en France par St Polycarpe, dans l'actuel bourg de St Andréol en Ardèche. Persécuté et tué le 1ier mai 208 par l'Empereur Romain Septime Sévère. Sa dépouille fut jetée dans le Rhône, puis récupérée et cachée dans un sarcophage jusqu'en 858 où ses reliques furent honorées. Sa vénération était telle que Charles-Le-Chauve, alors Roi des Francs, en pleine conquête du territoire de Gérone, donna le nom du saint, lors de la fondation du Monastère, en 859, par les Moines Bénédictins de l'Abbaye d'Arles-sur-Tech.

Les Habitants de St Laurent y organisent un pélerinage depuis qu'une épidémie de peste les a épargnés au XVI ième siècle.

La messe a été célébrée par "Fra Jordi", toujours fidèle à l'Aplec. Lui et "Xarri" ont rappelé, au début de la célébration, la mémoire des Amics de St Aniol disparus. Marie-Louise Roget, marraine de la cloche en 1962, qui nous a quittés en novembre 2022, a été évoquée. Nous avons eu une pensée pour elle mais aussi pour Monique et Daniel qui n'ont pas pu être des-nôtres cette année.

Les retrouvailles furent chaleureuses, ponctuées de différentes animations, dont l'élection de la "Pubilla", une Catalane du Sud et de l' "Hereu", le Laurentin Axel Sanchez. J'ai eu la surprise et le plaisir de les rejoindre, en tant que "Pubilla de 50 ans" car je l'avais été en 1973. Merci Pierre D. pour cet honneur !

Le groupe de Peu Alegre s'est agrandi, car nous avons retrouvé René parti la veille, et Michel, Jean-Marie et Christine qui nous ont rejoints plus tard. Nous n'avons pas oublié ceux qui avaient le coeur gros d'être absents et pensaient sûrement à nous !

Le ciel devenant menaçant, nous n'avons pas attendu la "despedida", pour prendre congé de nos amis et du site de St Aniol. 

Dès la passerelle, les premières gouttes sont tombées.... Juste le temps d'enfiler nos capes-ponchos et c'est un déluge de pluie, puis rapidement de grêle qui s'est abattu sur nous. L'ascension des "Canals" a été rythmée par les impressionnants coups de tonnerre de l'orage et n'a pas été facilitée par les précipitations. 

Nous avons évité le retour par St Julia de Ribelles, pour ne pas rallonger notre chemin et nous n'avons fait qu'une courte pause à la "Font del Sant". 

La bonne humeur était toujours de mise et "Toute la pluie tombe sur moi" a même été entonnée pour conjurer le sort......

Quelques glissages et chutes, heureusement sans gravité, ont ponctué notre marche et ont fait l'objet de fous rires, n'est-ce pas Henri ?

La traversée de la rivière avant la "Comella"  s'est faite les pieds dans l'eau, car elle avait beaucoup grossi. Mais, comme nos pieds étaient déjà trempés, cela ne nous a pas posé de problème insurmontable !

La pluie a enfin cessé et, comme il n'avait pas plu sur le secteur de la Muga, la rivière avait le même débit qu'à l'aller.

Cet Aplec 2023 "bien arrosé" restera dans nos mémoires, tant par la vue de paysages splendides, par les moments de partage et d'amitié qu'il a génèrés, que par les précipitations que le ciel a déversées sur nos têtes.

                         H.R

Ps : Je remercie Isabelle pour les photos de la "Pubilla de 50 ans" et René pour celles reçues des "Amics de St Aniol que j'ai mises au fond de l'album.

2023-05-11 BASSES DE MONARS - PUIG COMANEGRA

2 Voitures sont parties de la Gare de St Laurent, emmenant 7 randonneurs, en direction de Prats-de-Mollo, du Col d'Ares, et, avant Camprodon, elles ont bifurqué vers le village de Rocabruna. Pas loin de Beget, elles ont quitté la route goudronnée pour en emprunter une empierrée de 8 kms qui monte aux "Basses de Monars", dans "l'Espai Natural Protegit de l'Alta Garrotxa" (Espace Naturel Protégé de la Haute Garrotxe).

Cet espace de prairies et de bassins permet aux différents troupeaux de paître, de se désaltérer et offre une vue magnifique sur, entre autres, l'Alta Garrotxa et le Massif du Canigou.

Il avait plu la veille et nous avons été surpris par un froid vif à la descente de voiture. Daniel en tête, nous nous sommes vite réchauffés en attaquant l'ascension assez rude de la face sud du Comanegra.

2 Plaques se trouvent au sommet , une commémore, en 2012, le centenaire du Groupe Excursionniste "Catalunya - Barcelona" et l'autre, photographiée par Hélène Brousset, porte une belle devise < Montserrat 1955 - 2021 Estàvem, estem, estarem junts a trossos, a estones, a parpelleig, a somnis> ("nous étions, nous sommes, nous serons unis par morceaux, par moments, par scintillements, par rêves" en traduction littérale).

Le "Puig de Comanegra ou Coma Negra ", Mont de la Courbe Noire, est situé sur la commune de Lamanère, sur la frontière franco-espagnole et sépare le Haut Vallespir de l'Alta Garrotxa. C'est le point le plus méridional de la France Continentale qui culmine à 1554 m selon l'Institut National de l'Information Géographique et Forestière (France) et à 1557 m selon l' "Institut Cartogràfic i Geologic de Catalunya" (Catalogne) et celui de l'Espagne. 

Du sommet, on découvre un splendide panorama sur les sommets de l'Empurdà, du Girones, de la Garrotxa, du Ripollès, du Haut Conflent, du Vallespir et de la Vallée du Fluvia.....

Nous avons admiré cette belle vue, avant d'aborder la descente par une chemin sur la crête, à la lisière d'une forêt de hêtres épais, jusqu'au "Pla de la Serra", à 1394 m.

La descente s'est ensuite corsée dans la hêtraie de la "Baga d'en Bordellat". Très pentue, très glissante par les feuilles et l'argile détrempée de son sol, elle ne nous a pas épargnés et nous avons tous glissé à plusieurs reprises. Daniel, en chutant, s'est blessé au genou.... Isabelle avait, dans sa pharmacie, une bande et Henri, en ancien soigneur du ROL, lui a bandé le genou. Il l'a aussi soutenu pour lui permettre d'accéder à la crête située près du "Puig de les Bruixes", Pic des Sorcières, nommé ainsi car la légende dit que des sorcières y dansaient les nuits de la St Jean.

Comme Daniel ne pouvait plus marcher, Monique a appelé les secours.

Nous avons décidé de déjeuner en attendant qu'ils arrivent.

Nous pensions que Daniel allait être hélitreuillé, étant donné la morphologie du terrain. Aussi avons-nous été interloqués et impressionnés par la maîtrise et l'adresse du pilote de l'hélicoptère des Pompiers d'Olot qui a posé son appareil près de nous.

La compréhension et la gentillesse des 2 Pompiers déposés est à signaler ! 

Ils ont questionné Daniel et, devant son incapacité à marcher, ils ont mis en place une grande bande autour de son genou. Avec l'accord du pilote, ils ont accepté d'emmener dans l'appareil Daniel et Monique et de les déposer à leur voiture pour qu'ils rejoingnent Perpignan par leurs propres moyens.

Nous avons suivi attentivement leur montée à bord de l'hélicoptère et son décollage....

Quelques gouttes commençant à tomber, nous ne nous sommes pas attardés et nous avons repris notre marche.

Nous avions perdu notre "cap de colle", mais Isabelle et Hélène Brousset, qui avaient enregistré la trace avec René, étaient prêtes à lui succéder. Finalement, c'est Henri, le seul homme restant, qui a est passé devant.

Une courte descente à travers un pré nous a permis de retrouver un sentier bien balisé, bordé de chênes verts et de buis, puis une piste en terre qui nous ont ramenés aux Basses de Monars. Un peu de pluie et même quelques grêlons nous ont accompagnés un moment, mais sans impacter notre cheminement.

Nous avons repéré au passage l'itinéraire d'une future randonnée que nous nous sommes promis de faire par temps sec....

Cette excursion, passant par des forêts de hêtres et des prairies, est difficile, mais elle nous a conduits jusqu'à un des sommets emblématiques de l'Alta Garrotxa et nous a permis de contempler des paysages de toute beauté.

Pour la seconde fois en une semaine, notre randonnée a été mouvementée, mais nous espérons vivement que l'adage "Jamais 2 sans 3" ne se vérifiera pas !

Pas de fracture pour Daniel à la radio, une attelle mise en place pour 3 semaines, mais les résultats de l'IRM nous en apprendront plus sur l'état de son genou. 

Nous lui souhaitons un prompt rétablissement en attendant de le revoir, ainsi que Monique, parmi nous.

                       H.R

Ps : Avant sa glissade, il avait pu faire 2 photos de groupe qu'il m'a envoyées.

2023-05-04 COL D'ARES - COLL PREGON

Retour en montagne, ce jeudi, pour 14 membres de Peu Alegre, au départ du Col d'Ares.

Ce col transfrontalier entre la France et l'Espagne, dont la limite est matérialisée par la borne 519, est situé à 1513 m d'altitude. Il relie Prats-de-Mollo - La Preste, dans les Pyrénées Orientales, à Mollo, dans la "Comarca del Ripollès, Provincia de Girona".

Il est mentionné dès 878 sous la forme "in Aras", puis "Ares" au XIII ième siècle et , au XIV ième, il est aussi appelé "Coll de Turtur".

J'ai déjà évoqué son histoire très riche dans le compte-rendu du 13 octobre 2022 "Col d'Ares - Espinavell" et je n'y reviendrai pas.

La randonnée a commencé par un chemin  nous permettant d'apercevoir Mollo en contrebas, nous conduisant ensuite à une prairie, puis grimpant fortement en suivant une clôture.

Lors de cette première montée, Alain a présenté des signes de fatigue et des douleurs au côté gauche. Michel, Médecin retraité mais toujours opérationnel, a préféré faire appel aux secours. Mais il a fallu un bon moment pour obtenir la communication, car il n'y avait pas de réseau !

Michel et Laurent ont ensuite rejoint plus bas Pierre et ont accompagné Alain jusqu'au Col d'Ares en faisant des pauses.

Les autres, nous sommes restés près d'un cairn, à scruter le Col d'Ares, mais notre attente a été longue, près de 2 heures, et stressante. Heureusement que nous arrivions à communiquer avec le groupe du bas ! La beauté du site, la présence de chevaux à nos côtés et le vol d'un grand nombre de vautours en chasse nous ont aidé à patienter.

En effet, l'hélicoptère de la Gendarmerie dépêché est venu de l'Ariège et a dû prendre, à Perpignan, la Médecin Urgentiste, avant de se poser au Col d'Ares. Alain a pu, enfin, être pris en charge et transporté à l'Hôpital de Perpignan !

Dès que l'appareil a décollé et que nous avons su que Pierre, Michel et Laurent revenaient, nous avons repris notre balade.

Une succession de montées et descentes sur les crêtes, en suivant des clôtures puis la lisière de résineux, nous ont permis de progresser en contemplant de magnifiques paysages : très près la Tour de Mir, le Massif du Canigou avec le Costabonne, puis au loin la Côte Roussillonnaise d'un côté, le "Gigant", le "Gra de Fajol", l'"Infern" etc.... de l'autre et, à nos pieds, les nombreux "coucous", ces primevères officinales jaunes qui parsemaient l'herbe.

Nous nous sommes arrêtés pour déjeuner près de la Borne 516, bientôt rejoints par nos 3 amis. Ils nous ont raconté par le menu la prise en charge d'Alain et, soulagés, nous avons apprécié ce moment, aidés en cela par la dégustation de nombreuses confiseries....

Nous sommes passés devant la borne, en laissant à droite la piste menant à la Tour de Mir et à gauche le sentier conduisant à Espinavell. 

Nous sommes montés par une autre piste et nous avons découvert un panorama à 360 degrés tant grandiose que splendide, avec en plus la vue sur le Golfe de Rosas.

Le panneau "Pastures d'Espinavell / Faber" nous a fortement intéressés et nous a permis de mieux situer différents sommets.

Nous avons abordé une descente dans une magnifique prairie parsemée de "bleus electrics", petites gentianes à feuilles courtes d'un bleu électrique éclatant et de polygalas, fleurs mauves. Toutes ces précisions m'ont été apportées par Marie-Rose Charlot !

Sur un gros rocher isolé, Jean-Marie et Laurent ont été intrigués par de jolis dessins, créés par des lichens, que j'ai photographiés à leur demande.

Le temps nous manquant, nous n'avons pas poursuivi jusqu'au Coll Pregon et à la Borne 515, situés un peu plus bas.

Nous avons fait demi-tour et sommes revenus par un sentier différent, à travers des genêts, longeant une clôture et montant jusqu'à la Borne 516.

Puis, ne nous lassant pas d'admirer le paysage, nous avons pris en sens inverse le chemin aller.

Laurent a enjambé la clôture pour atteindre le lieu précis où, le matin, de nombreux vautours s'étaient rassemblés. Il y a trouvé le sabot d'un poulain, certainement mort-né, qui avait fait le festin de ces rapaces....

Arrivés à la borne 519, nous étions revenus à notre point de départ. Nous avons alors gagné nos voitures garées sur le parking français du Col d'Ares.

Cette marche a été riche en émotions diverses ! Bien heureusement un message de Louisette nous a appris qu' "Alain était en de bonnes mains et qu'un sten lui avait été posé".

Depuis, nous savons qu'il a rejoint, samedi, son domicile laurentin et nous lui souhaitons un promt rétablissement.

                          H.R

Ps : Mes remerciements sont nombreux, car beaucoup de photos m'ont été adressées.  Merci à Teo pour la trace, dont il précise que la distance n'est pas exacte, à cause du surplace de près de 2h.

Merci à Isabelle, à Marie-Rose Ch., à Michel (photos de l'hélicoptère) et à Laurent (photos des vautours envoyées par Marie-André).

2023-04-27 ESCALA - ST MARTI D'EMPURIES

La sortie à l'Escala a attiré beaucoup de monde, 27 adultes, surnommés "les vieux" par les 6 enfants : les 2 petits-enfants Nou et Saqué et les 2 petites-filles Nivet. La relève est assurée ! Etaient aussi des-nôtres Cathy Selles, Françoise Gautier, adhérentes "Peu Alegre" et la fille de Danièle qui accompagnait sa mère.

L'Escala est une station balnéaire de l'Alt Empordà, de 10520 habitants en 2020, située sur le littoral de la Costa Brava, dans la partie sud du Golfe de Rosas.

Elle s'est développée autour d'un ancien village de pêcheurs et même, au tout début, de quelques cabanes dont l'origine remonterait à 1660.

Son économie traditionnelle est principalement la pêche, sa spécialité culinaire locale est basée sur l'anchois, mais son activité économique principale est actuellement le tourisme. D'ailleurs, sa population est multipliée par 10 en juillet et août.

Elle est riche historiquement parlant avec le Site Gréco-Romain d'Empuries et le noyau urbain de St Marti.

Le nom de ce port antique vient du nom Latin "Emporiae", provenant du Grec "Emporion", signifant marché, entrepot. Fondé en 580 avant Jésus Christ par les colons Phocéens (ancêtres des Marseillais), comme comptoir, il fut ensuite occupé par les Romains et presque abandonné au Haut Moyen-Age, après avoir donné son nom au Comté d'Empuries.

Son site archéologique est le plus grand gisement gréco-romain de Catalogne et le seul, en Espagne, à rassembler des vestiges grecs et romains. Depuis le début des fouilles, en 1908, seuls 25 % des ruines ont été découverts, ce qui prouve son étendue ! De nombreux objets représentatifs sont exposés dans le Musée Archéologique.

Une preuve de la période florissante de l'Escala est la présence de St Marti d'Empuries, dont nous reparlerons ultérieurement.

Mais revenons à notre balade.....

Nous avons quitté le parking, Pierre en tête, longé un canal et gagné le "Mirador de la Flama", monument érigé en souvenir du passage de la flamme olympique, en juin 1992, lors des Jeux de Barcelone. 

Une voie piétonnière goudronnée, puis une large promenade en bois avec des escaliers nous ont permis de découvrir de magnifiques criques et les ruines de l'ancien port grec.

Les enfants couraient à l'avant et les discussions des adultes allaient bon train !

Vers St Marti, Danièle et sa fille nous ont quittés pour une autre promenade et nous avons poursuivi notre chemin.

Nous sommes passés devant le Musée Archéologique, puis un sentier de terre nous a permis de contourner les ruines et de les apercevoir derrière des grilles, avant d'arriver à celles de l'Esglesia Sta Magdalena. Enceinte Funéraire Chrétienne du V ième siècle avant Jésus-Christ, elle fut transformée en Eglise Chrétienne entourée d'espaces funéraires, puis, au VIII ième siècle, en une Eglise avec un plan en croix latine, une tour-clocher et de nouvelles chambres funéraires autour.

Traversée "périlleuse" de la route, avant de revenir à l'Escala en admirant de beaux mas restaurés, admirablement fleuris et l'Hôtel-Restaurant "Moli de l'Escala", une adresse à retenir....

Les enfants ont été ravis par la présence d'une aire de jeux en face du Restaurant "Sotavent" où Christiane, Roger et Pierre S. nous ont rejoints et où nous avons retrouvé Danièle et sa fille.

Une belle tablée occupait toute une salle et l'ambiance était excellente autour d'un délicieux repas.

La forte chaleur de l'après-midi a eu raison de notre velleité de visiter les ruines et le musée. Certains ont préféré rentrer et d'autres sont partis à St Marti d'Empuries, déclaré "Bien Culturel d'Intérêt National".

C'est le noyau urbain de l'Escala, qui borde le côté nord des ruines et du Musée Archéologique. De caractère médiéval bien marqué, il fut la capitale du Comté d'Empuries du IX ième siècle jusqu'en 1078 où lui succéda Castello d'Empuries, zone mieux protégée des attaques. Il devint alors une simple Place Forte. Son histoire est très riche, mais je vous épargne son récit !

A partir du XV ième siècle, se forma le noyau urbain de l'Escala. Elle supplanta ensuite St Marti, car le port jouissait de conditions plus favorables. La population y migra et exploita, comme carrière de pierres, jusqu'en 1950, l'ancien village.

Le développement du tourisme permit la restauration de la vieille ville, l'ouverture de restaurants et la réfection de maisons comme résidences secondaires. Les infrastructures routières furent aménagées ou améliorées lors des Jeux Olympiques de Barcelone.

Du parking, nous avons accédé à la promenade qui longe la belle plage de sable fin, bordée par les vestiges de la digue qui protégeait l'ancien port. Alain y a pris son premier bain de l'année tandis que louisette et Helma y ont trempé leurs pieds.

Nous les avons laissé, nous avons grimpé en admirant la vue imprenable sur la Méditerranée, en découvrant une autre plage et nous sommes arrivés à St Marti. Il conserve son cachet médiéval, car il est entouré par les ruines de ses remparts.

Notre première visite fut pour la Place Centrale, dominée par l'Esglesia St Marti, de style gothique, édifiée en 1538 en remplacement d'un ancien temple pré-roman de 926.

Nous avons ensuite arpenté les ruelles typiques jusqu'au Château et à un puits sur une placette. Nous avons même aperçu une  "Moreneta" siégeant dans une niche....

Nous avons enfin regagné la place pour nous désaltérer. Drôle de rencontre : le Bar-Restaurant qui nous a accueillis est géré par un ami de Monique et Daniel qui a longtemps tenu le "Pablo" à Céret....

Pas de prouesses physiques lors de cette journée-détente dépaysante à l'Escala, mais elle a permis de réunir de nombreux membres de Peu Alegre et les a ravis.

Merci donc à Louisette pour sa programmation et son organisation !

                          H.R

Ps : Mes remerciements à Teo pour la trace et à Marie-Rose Charlot pour quelques photos.

 

2023-04-24 AUTOUR DE SERRALONGUE

Je n'ai pas pu accompagner, à la sortie autour de Serralongue, les 8 randonneurs. Poutant j'aurais aimé être présente pour partager ce moment avec Michel qui revient marcher avec Peu Alegre !

 Marie-Rose CHARLOT m'a adressé un résumé que je vais vous retranscrire dans son intégralité.

 

< Nous étions 8 et Jean-Marie a proposé d'aller vers "la piscine", en empruntant le chemin qui va au Tech.

Nous sommes donc descendus vers la rivière où un grand trou d'eau au niveau de la passerelle servirait de piscine.....

Nous nous sommes dirigés vers la Ferme du Moli Benc où la propriétaire a bien voulu nous vendre des fromages.

Chacun a fait provision à son goût, puis le ciel s'obscurcissant, nous sommes remontés vers le village. 

Arrivés aux premières maisons, nous avons reçu des gouttes et des touristes ont même ouvert le parapluie.

Nous sommes montés vers le Conjurador par le centre du village, en passant devant l'église.

Là haut, Mr Magna, en guide expérimenté, expliquait à des touristes l'histoire de Serralongue, des Tours de Cabrenç et du Conjurador.

Nous avons admiré la table d'orientation en pierre de lave émaillée qui nous a paru d'une qualité exceptionnelle.

Nous avons profité de la présence d'un banc pour goûter avec moultes variétés de biscuits !

Le retour s'est fait par la route qui rejoint le parking en partant du cimetière.

C'était une jolie balade qui nous a permis de re-découvrir Serralongue. > M-R CHARLOT

 

Je remercie sincèrement Marie-Rose pour le compte-rendu et les photos qu'elle m'a envoyés.

C'est à Teo que je dois la trace, à Michel la photo de la "photographe photographiée" et je leur adresse un grand merci. Je n'oublie pas Jean-Marie, qui, le premier, avait envoyé un message sur "Peu Alegre Rando" à mon intention....

                        H.R

 

 

 

2023-04-20 CONAT - LES ROCHES GRAVEES DE LLUGOLS

Aujourd'hui, c'est le Conflent qui nous accueillait, le joli petit village de Conat. "Perdu au bout du monde", à 3 kms de Villefranche et 3,6 de Ria, de 60 habiatants en 2020, contre 396 en 1846, il est accroché à des pentes escarpées surplombant le cours de 2 rivières, le Caillau, l'Urbanya et d'autres petits cours d'eau. 

Il est inclus dans le Parc Narturel Régional des Pyrénées Orientales et possède un patrimoine naturel remarquable, 2 Sites Natura 2000 : le Massif Madres-Coronat, la Réserve Nationale de Conat et 3 Zones d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique.

C'est un groupe de 15 randonneurs et Leika, accueillant Serge un ami de Laurent, qui est parti du parking.

Laurent en tête, nous avons traversé l'Urbanya par une passerelle et avons immédiatement grimpé assez fort, par un chemin empierré, à travers des terrasses jadis cultivées.

Nous sommes passés par la Réserve du Hérisson et avons laissé à gauche celle du Lièvre Moucheté à Trompe, toutes 2 joliement indiquées, tout en admirant le Pic du Canigou dans toute sa splendeur.

Nous sommes ensuite arrivés à un joli orri de pierre bien conservé et nous avons bien sûr parlé de celui de Jean-Marie à présent terminé.

Puis nous avons grimpé sur les dalles d'un éperon rocheux pour admirer un paysage splendide et surtout pour découvrir les premières croix gravées encore visibles.

Nous sommes ensuite arrivés à l'Eglise St Cristofol de Llugols. Une plaque commémorative <Au Berger de Llugols (Ria) André Morelles 1921-2004 Bienfaiteur de la Chapelle St Christophe de Llugols> rappelle qu'à sa mort il a donné ses terres pour son entretien.

Située à 729 m d'altitude, à l'est de Conat, sur la commune de Ria, cette église romane, dédiée à St Christophe, attestée au XI ième siècle est une ancienne église paroissiale devenue Ermitage de St Cristofol en 1688. Fermée par la suite,  elle rouvre au XIX ième siècle. De plan roman classique avant l'ajout des locaux des locaux de l'ermitage, elle présente une nef unique avec une abside semi-circulaire et un petit clocher mur. Son portail, centré sur le mur sud, est en plein cintre. Nous n'avons pas pu y pénétrer et voir le retable de 1729 qui retrace la vie de St Christophe. Au XIV ième siècle, on y vénérait une Vierge à l'Enfant conservée aujourd'hui en l'Eglise St Vincent de Ria.

Nous avons déjeuné dans le sous-bois, derrière l'église, dans ce cadre merveilleux.

Nous avons ensuite rejoint une piste, nous sommes passés devant un autre orri, qui a fait la joie de Jean-Marie, avant de longer le hameau de Llugols.

Nous avons poursuivi notre marche sur cette piste et nous sommes montés tout en admirant le Canigou qui semblait tout proche, certains villages accrochés à ses pentes, le barrage de Vinça et même au loin, la Méditerranée.

Nous avons atteint la "Roca de les Creus" ou "Camp de la Coma". C'est une roche d'une vingtaine de mètres, presque horizontale, qui regroupe un ensemble de 9 panneaux où s'observent des symboles cruciformes, des croix, des cupules et même une possible figuration humaine. Cela interroge et étonne, mais leur origine exacte est inconnue !

Juste à côté, dans un pré et un cortal,  paissait tranquillement un troupeau de vaches que notre présence n'a nullement contrarié.

Nous avons repris la piste et nous sommes descendus jusqu'à la Chapelle Ste Marguerite de Nabilles, église romane désaffectée.

Située sur une crête, au nord de Conat, à 850 m d'altitude environ, on ne connaît presque rien sur elle, sauf qu'elle est mentionnée en 1279. Elle devait être l'église paroissiale du hameau de Nabilles, réduit à quelques ruines et avait à l'origine un clocher mur à 2 arcs. Sa nef est unique, voutée en plein cintre et son abside semi-circulaire. Sur une des dalles en granit de la corniche qui soutient la toîture du chevet, on peut remarquer la sculpture d'un serpent ondulant. Sa construction est de qualité et son portail remarquable. A l'intérieur, dans une niche, on peut voir une petite Vierges de Lourdes et un Ange.

Très isolée, au milieu d'un paysage splendide, elle est appréciée par les vaches qui s'y réfugient, mais mériterait d'être restaurée.

Nous avons continué notre descente par un superbe chemin muletier, toujours au milieu d'une rare végétation méditerranéenne qui souffre aussi de la sécheresse, qui nous a menés à 2 jolis petits ponts romans.

Nous sommes revenus à Conat dont nous avons arpenté avec plaisir les ruelles.

Nous ne sommes pas allés au Château qui domine le village, mais nous sommes passés devant l'Eglise Paroissiale St Jean-Baptiste. C'est une église romane, de type lombard, du XII ième siècle, mentionnée pour la première fois en 1175 et inscrite au Titre des Monuments Historiques le 19 novembre 1985.

En bloc de marbre ocre taillés soigneusement, au clocher-tour quadarangulaire qui abrite 2 cloches du XVII ième et XIX ième siècles, elle se différencie des autres églises romanes car elle est orientée nord-ouest au lieu de ouest-est, que ses chapelles intérieures sont aménagées dans l'épaisseur du mur et que son linteau est gravé en son centre d'une inscription commémorative datée du XII ième siècle, classé aussi, le 30 septembre 1911, aux Monuments Historiques.

A l'intérieur, nous aurions pu voir des retables du XVII ième siècle, classés en même temps que l'église.

Au détour d'une ruelle, nous avons rencontré un laurentin habitant le village et sa compagne, ravis de voir du monde et de faire la causette.

Cette belle randonnée nous a permis de contempler "notre montagne sacrée" sous un autre angle et de découvrir un autre secteur  du département.

Merci à Laurent de l'avoir proposée, accompagnée et animée !

                          H-R

Ps : Teo m'a envoyé la trace, Isabelle des photos et je les en remercie.